Les futures sur indices prévoient une ouverture en baisse des marchés américains, à l'unisson des places européennes, sur fond de craintes liées à l'épidémie de grippe porcine. Wall Street devrait connaître les mêmes tendances générales que le marché européen, avec un net repli des valeurs liées au transport et au tourisme. Le secteur pharmaceutique pourrait quant à lui bénéficier de l'anticipation d'une demande accrue de vaccins. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 étaient respectivement en baisse de 1,64% à 1 352,50 points et de 1,95% à 849,60 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette hausse, mais pas suffisamment pour afficher une septième semaine de hausse. Le rally donne des signes d'essoufflement malgré les bonnes nouvelles tant macroéconomiques que microéconomiques publiées ces derniers jours. Vendredi, les investisseurs ont réservé un très bon accueil aux performances trimestrielles de Microsoft et d'American Express, qui ont gagné 10,52% et 20,65%. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,5% à 8076,29 points, mais a perdu 0,7% sur la semaine. L'indice Nasdaq Composite s'est octroyé respectivement 2,55% et 1,3% à 1694,29 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
GENERAL MOTORS
General Motors a annoncé son intention de supprimer 21 000 emplois dans ses usines aux Etats-Unis d'ici l'année prochaine et de supprimer sa marque Pontiac afin de recevoir l'aide du gouvernement. L'ex géant de l'automobile, aujourd'hui au bord de la faillite, a également annoncé l'émission de 225 actions ordinaires versées en échange de 1000 dollars détenus en obligations. Le but est de substituer du capital à 27 milliards de dollars de dettes. GM survit actuellement grâce aux prêts de 15,4 milliards de dollars du gouvernement.
GOLDMAN SACHS
La banque américaine Goldman Sachs, loin d'être effrayée par la tourmente des marchés actions sans précédent depuis la Grande Dépression, accroît son exposition aux risques plus vite que tous ses concurrents de Wall Street, rapporte l'agence Bloomberg. La value-at-risk de l'établissement, qui représente la somme d'argent qu'il estime pouvoir perdre au maximum en une journée sur ses activités de trading, a explosé au premier semestre. Elle atteint aujourd'hui 240 millions de dollars, soit une hausse de 22% sur les trois premiers mois de l'année, dévoile Bloomberg.
QUALCOMM
Le spécialiste des semi-conducteurs pour les téléphones portables Qualcomm a essuyé une perte au deuxième trimestre, clos fin mars, en raison des 891 millions de dollars qu'il s'est engagé à payer à Broadcom pour solder leurs contentieux au sujet de brevets. Sur cette période, le groupe affiche une perte nette de 289 millions de dollars, soit -18 cents par action, contre un bénéfice de 766 millions de dollars, ou 47 cents par action, un an plus tôt.
VERIZON
Verizon a publié des résultats supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre grâce notamment à son activité dans le mobile. L'opérateur télécoms américain a enregistré une progression de 5,2% de son bénéfice net à 3,21 milliards de dollars, soit 58 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 63 cents, soit 4 cents de mieux que consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 11,6% à 26,59 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 26,32 milliards de dollars.
WHIRPOOL
Whirlpool a fait état d'une chute de 28% de ses bénéfices au premier trimestre 2009 en raison de la faiblesse de la demande et de la robustesse du dollar. Mais ces résultats sont supérieurs aux attentes de Wall Street. Les chiffres du fabricant d'électroménager ont été soutenus par des mesures de réduction de coûts et des efforts de productivité. Au premier trimestre, le bénéfice net s'est établi à 68 millions de dollars, ou 91 cents par action, contre 1,22 dollar par action un an plus tôt. Les prévisions des analystes s'étalaient entre un gain de 19 cents et une perte de 68 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.