Les marchés européens sont attendus en baisse en raison des inquiétudes concernant l'impact de l'épidémie de grippe porcine sur un commerce mondial déjà en très mauvaise posture. Les secteurs du transport aérien et du tourisme devraient être particulièrement touchés. Les investisseurs s'intéresseront également aux banques alors que la Fed a jugé que la plupart des banques américaines disposaient de suffisamment de fonds propres. Cette semaine débute dans le calme, mais de nombreux chiffres d'activités de sociétés françaises sont attendus dans les prochains jours.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi une nouvelle bougie blanche de 86 points, synonyme de progression intraday. L'analyse japonaise des chandeliers illustre que le marché parisien reste contrôlé par les forces acheteuses. L'effet négatif du grand chandelier noir de lundi dernier est annulé : c'est un signe de force. Plusieurs éléments techniques militent en faveur d'une poursuite de la dynamique haussière comme le rebond sur le support ascendant confondu avec la moyenne mobile à 20 séances, la succession de bougies blanches et la formation de sommets et creux ascendants. Pour les heures à venir, sans écarter une consolidation, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 avec comme objectif la résistance majeure à 3150 points.
Les valeurs à suivre
EADS
EADS (+10,9% à 30,40 euros) a signé la semaine dernière la meilleure performance hebdomadaire du CAC 40. Selon une source de marché, Cheuvreux a formulé jeudi dernier un avis favorable sur la valeur, soulignant notamment le positionnement résistant du groupe dans les appareils longs courriers. Par ailleurs, le titre aurait bénéficié de la perspective d'une réouverture de l'appel d'offres sur le contrat des avions ravitailleurs de l'armée américaine d'un montant de 35 milliards de dollars.
GROUPE VIAL
Le chiffre d'affaires consolidé du 1er trimestre 2009 de Groupe Vial a enregistré un recul de 4,8% par rapport au 1er trimestre de l'exercice précédent. A périmètre constant, sans tenir compte des magasins ouverts en 2008 et 2009, le repli est encore plus accentué avec une baisse de 10% du chiffre d'affaires. Le groupe qui distribue et fabrique des produits de menuiserie bois, alu et PVC a notamment expliqué cette contre-performance par les conditions météorologiques défavorables, avec des intempéries exceptionnelles en janvier.
NETBOOSTER
Netbooster, l'agence interactive européenne spécialiste du Marketing Online, a annoncé des résultats annuels 2008 en progression avec un EBITDA proforma de 3,2 millions d'euros et consolidé de 2,8 millions d'euros, soit une hausse de respectivement 46% et 25% par rapport à 2007, en dépit d'un ENVIRONNEMENT défavorable sur 2008. Le chiffre d'affaires proforma et consolidé 2008 est ressorti à respectivement 46 millions d'euros et 43,8 millions d'euros, soit une croissance de +37% et +30% respectivement par rapport au chiffre d'affaires consolidé 2007, qui s'élevait à 33,6 millions d'euros.
SOCIETE GENERALE
Société Générale a « formellement » démenti les affirmations de Libération selon lesquelles elle aurait enregistré des pertes pouvant aller jusqu'à 10 milliards d'euros dans son activité de gestion alternative. « Libération fait la confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des OPCVMs de SGAM vers Société Générale. Le montant des actifs transférés, pour assurer la liquidité des fonds dans le respect des porteurs de part, s'est élevé à 11,2 milliards d'euros et a fait par la suite l'objet d'une gestion active visant à réduire cette exposition », a expliqué la banque.
Les chiffres macroéconomiques
18h00
Chiffres du marché de l'emploi pour mars / FranceCe matin, l'euro cote 1,3149 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Le marché européen a clôturé en nette hausse la séance du jour. L'indice parisien CAC 40, soutenu notamment par EADS, préserve une fragile hausse sur l'ensemble de la semaine. Les chiffres américains concernant les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs se sont avérés moins mauvais que prévu. En Europe, ce matin, les investisseurs avaient déjà été agréablement surpris par les chiffres macro-économiques. A la clôture, le CAC 40 gagnait 3,13% à 3 102,85 points, soit une hausse de 0,35% sur la semaine. L'Eurotop 100 s'accordait 2,38% à 1 726,24 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette hausse, mais pas suffisamment pour afficher une septième semaine de hausse. Le rally donne des signes d'essoufflement malgré les bonnes nouvelles tant macroéconomiques que microéconomiques publiées ces derniers jours. Vendredi, les investisseurs ont réservé un très bon accueil aux performances trimestrielles de Microsoft et d'American Express, qui ont gagné 10,52% et 20,65%. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,5% à 8076,29 points, mais a perdu 0,7% sur la semaine. L'indice Nasdaq Composite s'est octroyé respectivement 2,55% et 1,3% à 1694,29 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBE : L'excédent brut d'exploitation (EBE) s'obtient en ajoutant la valeur ajoutée (somme de la production de l'exercice et de la marge commerciale moins les consommations externes de l'exercice) et les subventions d'exploitation, et en leur retranchant les impôts et taxes, ainsi que les charges de personnel. C'est le solde entre les produits d'exploitation et les charges utilisées pour cette production, et donc un indicateur de la rentabilité de l'entreprise. C'est pourquoi il est très prisé par les analystes financiers dans la mesure où il n'est pas affecté par la politique d'amortissement et de provisions de l'entreprise, ni par ses modes de financement. Il est très proche du concept anglo-saxon d'EBITDA.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.