Les futures sur indices, qui prédisaient initialement un léger rebond à l'ouverture, indiquent un début de séance mitigé peu avant 9h. Les investisseurs semblent hésiter à procéder à de nouvelles prises de bénéfices après six semaines consécutives de hausse. Plusieurs dossiers devraient être suivis après des publications de résultats ou de chiffre d'affaires : Faurecia, Soitec, Mercialys, Audika, ou encore Guyenne et Gascogne. Sur le plan des chiffres macro-économiques, l'actualité du jour devrait cependant se limiter à la publication de l'indice ZEW en Allemagne à 11h.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une immense bougie noire de 124 points, mettant fin à six chandeliers blancs consécutifs. L'analyse des bougies japonaises illustre bien la reprise en main du marché par les forces vendeuses. La clôture proche des plus bas de la séance constitue un autre facteur défavorable. Après le RALLYE haussier de ces dernières semaines, le CAC 40 a subi de fortes prises de bénéfices à l'approche de la résistance majeure à 3150 points. Par ailleurs, en raison de l'accentuation du repli de Wall Street hier, la phase de consolidation a toutes les probabilités de se poursuivre. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay abandonne son opinion positive pour un avis neutre sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
AUDIKA
Audika a vu son chiffre d'affaires se replier de 5,3% au premier trimestre à 22,1 millions d'euros. A périmètre comparable, le recul des ventes atteint 11%. Le groupe compte toutefois sur une "amélioration progressive" de son activité d'ici à la fin de l'année. "Tout en restant prudent, le groupe Audika s'attend cependant sur la suite de l'exercice à une amélioration progressive de son activité, en commençant à recueillir les premiers fruits de sa nouvelle campagne de communication", déclare le groupe.
BNP PARIBAS
Certains actionnaires de Fortis, opposés à la reprise du groupe belgo-néerlandais par BNP Paribas, ont présenté un projet alternatif à ce rachat. Ce scénario alternatif, qui préconise que la banque reste indépendante, est proposé par plusieurs groupes et représentants d'actionnaires, parmi lesquels l'avocat Mischaêl Modrikamen, le cabinet Deminor. Ce plan B préconise que Fortis Banque poursuive ses activités selon une structure «stand alone», c'est-à-dire sur une base indépendante.
EMAILVISION
Emailvision a présenté un chiffre d'affaires de 6,22 millions d'euros au titre du premier trimestre 2009. Les ventes ont progressé de 25% par rapport à la même période en 2008. Elles avaient alors atteint 4,99 millions d'euros. L'éditeur de logiciels indique par ailleurs que son carnet de commandes a atteint 29,28 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 53% par rapport aux 19,17 millions dégagés au premier trimestre 2008. Le groupe précise avoir gagné 198 nouveaux clients internationaux sur la période.
GUYENNE ET GASCOGNE
Le chiffre d'affaires consolidé de la société mère de Guyenne & Gascogne a perdu 2% à 127 millions d'euros au premier trimestre. Celui de Sogara a chuté de 4,6% à 381,4 millions d'euros, tandis que les ventes des hypermarchés Centros Comerciales Carrefour ont plongé de 8,9%. "En France, les trois premiers mois de cette année sont marqués par la forte baisse du prix des carburants qui pénalise artificiellement les chiffres d'affaires globaux et fausse la comparaison avec le premier trimestre 2008", a précisé le distributeur.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Indice ZEW de la confiance des investisseurs pour le mois d'avril. / ALLEMAGNE
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont fait l'objet d'importantes prises de bénéfices après six semaines consécutives de hausse. Sans surprise, les secteurs qui ont le plus bénéficié de ce rally ont affiché les replis les plus lourds : automobile, finance, matières premières... Mais même les valeurs défensives n'ont pas été épargnées par ce mouvement de baisse. Au sein de l'indice CAC 40, seul Sanofi-Aventis sauve l'honneur des défensives. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 3,96% à 2969,40 points et le FTSE Eurotop 100 3,42% à 1682,33 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance sur une nette baisse sur des prises de bénéfices, au terme de six semaines consécutives clôturées à la hausse. Le secteur bancaire, où les gains ont été particulièrement élevés ces dernières semaines a notamment été attaqué. Le marché a par ailleurs sanctionné les résultats de Bank of America en raison d'une augmentation des créances douteuses, malgré une forte hausse des bénéfices. Sun Microsystems a en revanche profité de l'offre d'Oracle. A la clôture, le Dow Jones reculait de 3,56% à 7 841,73 points et le Nasdaq cédait 3,88% à 1 608,21 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.