Les marchés actions européens ont fait l'objet d'importantes prises de bénéfices après six semaines consécutives de hausse. Sans surprise, les secteurs qui ont le plus bénéficié de ce rally ont affiché les replis les plus lourds : automobile, finance, matières premières... Mais même les valeurs défensives n'ont pas été épargnées par ce mouvement de baisse. Au sein de l'indice CAC 40, seul Sanofi-Aventis sauve l'honneur des défensives. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 3,96% à 2969,40 points et le FTSE Eurotop 100 3,42% à 1682,33 points.
Au Royaume-Uni, GlaxoSmithKline (- 0,34% à 1034,50 pence) a ajouté sa contribution au vaste mouvement de concentration actuellement en cours dans le secteur de la santé. Le deuxième groupe pharmaceutique mondial s'est offert le laboratoire américain non côté Stiefel pour un montant maximal de 3,6 milliards de dollars. "Cette opération permet au britannique de devenir numéro un mondial de la dermatologie", a commenté à Bloomberg un analyste de Royal Bank of Scotland. "C'est une transaction modeste, seulement 3% des ventes de GSK, mais tout en fait en ligne avec la stratégie du groupe" s'est-il félicité.
A Paris, Sanofi-Aventis (+ 0,87% à 42,68 euros) a signe la seule progression du CAC 40, soutenu par la confirmation du versement d'un dividende en hausse de 6,8% à 2,20 euros par action. Les investisseurs ont profité de cette annonce pour se re-positionner sur un titre délaissé depuis le début du rally haussier débuté mi-mars en raison de sa faible sensibilité au cycle économique. Alors que le rebond semble avoir fait long feu, le marché revient aux fondamentaux de la Bourse : privilégier les valeurs peu risquées et offrant une rémunération attractive. Avec un rendement de 5%, Sanofi ne peut que séduire.
Sur le marché SRD, Manitou (+9,13% à 9,385 euros) a continué de profiter de l'annonce datant de vendredi, selon laquelle Gehl s'est entendue avec son pool bancaire afin de conclure un nouveau contrat de financement. La filiale américaine du spécialiste des engins de manutention a signé un accord "par lequel les prêteurs ont accepté de surseoir, pendant une période de 75 jours, à la demande anticipée de remboursement notifiée le 31 mars dernier, de maintenir à la disposition de la société les lignes de financement au titre du contrat de crédits revolving", a annoncé Manitou.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés a baissé de 0,3% en mars aux Etats-Unis, après un recul de 0,2% en février. Les analystes s'attendaient à une chute de 0,2%.
A la clôture, l'euro cote 1,2921 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.