La Bourse de Paris a fini en nette hausse vendredi, le CAC 40 prenant 1,77%, après avoir déjà grimpé la veille, les investisseurs saluant les résultats trimestriels de deux poids lourds américains, Citigroup et General Electric.
L'indice vedette a gagné 53,78 points à 3.091,96 points, dans un volume d'échanges fourni de 4,097 milliards d'euros. Jeudi, il avait déjà terminé en hausse de 1,76%.
Londres a pris 0,98%, Francfort 1,46% et l'Eurostoxx 50 1,77%.
"Le marché veut aller toucher les 3.200 points alors que les chiffres microéconomiques ne sont pas désastreux", a indiqué Yann Azuelos, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Les investisseurs ont salué, comme pour Goldman Sachs et JPMorgan Chase cette semaine, les résultats meilleurs qu'attendu de la banque américaine Citigroup au premier trimestre.
La banque a publié un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars, contre une perte de 5,1 milliards un an plus tôt et de 17,2 milliards au quatrième trimestre 2008.
De son côté, le conglomérat américain General Electric a annoncé un bénéfice net trimestriel de 2,89 milliards de dollars, en baisse de 35%.
Mais le bénéfice par action de GE est ressorti supérieur aux attentes, à 26 cents par action alors que les analystes n'en attendaient que 21.
Côté macroéconomique, "les indicateurs restent contradictoires mais les mauvaises nouvelles ne font plus baisser les marchés", note M. Azuelos.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'université du Michigan est remonté en avril, d'une manière plus spectaculaire que ne l'attendaient les analystes.
Le marché parisien devrait par ailleurs continuer à vivre au rythme des publications d'entreprises américaines la semaine prochaine, guettant d'éventuelles signes d'améliorations et des perspectives plus engageantes.
Lundi, ce sera au tour de Bank of America et du géant IBM de publier leurs résultats.
"Je ne pense pas que la hausse du marché soit un feu de paille", remarque Alice Lhabouz, gérante de fonds chez Turgot Asset Management, qui ne voit pas "ce qui pourrait arrêrer le mouvement".
Selon elle, "les gérants ont peu de valeurs bancaires et cycliques - sur lesquelles la hausse actuelle se fait - dans leur portefeuille". Ces derniers essaient donc de se rattraper en acquérant ses valeurs.
Dexia a fini en tête du CAC 40 (+13,95% à 4,15 euros). Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts, premier actionnaire de la banque franco-belge, s'est dit jeudi "très confiant dans ses perspectives".
Les autres valeurs financières se sont bien comportées à l'image de BNP Paribas (+4,56% à 40,46 euros), Crédit Agricole (+2,34% à 10,95 euros), Axa (+5,08% à 12,10 euros) et Société Générale (+4,37% à 39,50 euros).
De leur côté, les valeurs automobiles ont grimpé, les investisseurs étant confiants sur une finalisation de l'alliance de Fiat avec le constructeur américain Chrysler avant fin avril.
Peugeot a pris 5,14% à 19,33 euros et Renault 10,15% à 24,10 euros.
Parmi les valeurs en baisse, les défensives, dont le potentiel de rebond est limité pour l'heure, ont souffert. L'Oréal a perdu 4,14% à 52,53 euros, Danone 1,93% à 36,78 euros, Air Liquide 1,00% à 66,14 euros et Pernod Ricard 3,13% à 41,00 euros.
Carrefour a cédé 2,08% à 29,19 euros, pénalisé par des ventes moins bonnes que prévu au premier trimestre.
Enfin, Accor a lâché 4,69% à 30,50 euros après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel nettement inférieur aux attentes des analystes.