Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a nié mercredi toute volonté de l'exécutif de "faire un cadeau" aux foyers les plus riches en relevant le plafond de défiscalisation de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), actuellement fixé à 50.000 euros.
"Ceux qui doivent payer l'ISF continueront à payer la somme, ce n'est pas un cadeau qu'on va leur faire", a déclaré M. Chatel en rendant compte à la presse des travaux du Conseil des ministres.
"Au moment où on traverse une crise absolument sans précédent, au moment où nos entreprises, nos industries ont besoin de capitaux, ont besoin de fonds propres, ont besoin d'investisseurs, je pense que c'est une mesure qui semble appropriée à la crise", a-t-il ajouté.
"Cette nouvelle défiscalisation n'est pas un cadeau que l'on va faire à une catégorie de la population", a insisté le secrétaire d'Etat à l'Industrie et à la Consommation, dénonçant "la caricature" de la première secrétaire du PS Martine Aubry, qui a estimé mercredi qu'avec cette mesure le président de la République en "rajoute" dans sa politique "injuste et inefficace".
Lors d'un déplacement mardi dans les Bouches-du-Rhône, Nicolas Sarkozy s'est déclaré ouvert à un relèvement du plafond de défiscalisation de l'ISF pour financer les entreprises et l'emploi.