Sun Microsystems s'effondre de 23,67% à 6,48 dollars : le rachat par IBM pourrait ne pas avoir lieu. Selon le « New York Times », le géant informatique aurait retiré son offre de rachat de 7 milliards de dollars car le conseil d'administration de la cible aurait jugé insuffisant le prix récemment révisé à la baisse. De 10 ou 11 dollars, celui-ci aurait été ramené à 9,40 dollars. Le « Wall Street Journal » offre une autre raison : l'accord offrirait à IBM une trop grande liberté pour ne pas honorer le deal.
La presse américaine évoque la possibilité que la décision d'IBM soit seulement une tactique destinée à obtenir satisfaction sur les points qui posent problème.
« Cela laisse Sun dans une situation difficile. Sun était sur le point de se vendre et cela va inévitablement susciter des questions dans l'esprit des clients, quelles que soient les déclarations de Sun, à propos de sa stratégie en tant qu'acteur indépendant », a déclaré A. M. Sacconaghi, analyste de Sanford C. Bernstein au « New York Times.
Depuis l'explosion de bulle Internet en 2001, Sun Microsystems éprouve des difficultés à inventer un modèle d'activité rentable dans un marché très compétitif. La crise actuelle a été particulièrement douloureuse pour la société qui compte de nombreux clients dans le secteur financier. En raison de ses difficultés, Sun Microsystems a annoncé la suppression de 15% à 18% de ses effectifs.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Constructeurs
En France, le secteur connaît une évolution majeure avec l'arrivée en force des « netbooks », initialement conçus pour les pays pauvres. Ils sont apparus en juillet 2007 à travers un partenariat entre SFR et le taîwanais Asus. Orange s'est ensuite lancé sur le marché, suivi par Bouygues Telecom. Ce dernier s'est récemment engagé dans la bataille avec une offre attractive en termes de prix. Au départ, ces ordinateurs étaient plutôt destinés aux TPE (Très Petites Entreprises) et professions libérales. Ce sont finalement les particuliers qui les ont vraiment adoptés. Chez SFR, ils représentent les deux tiers des ventes. Une part importante de ces produits est commercialisée à travers les boutiques des opérateurs télécoms. Ceux-ci (tels SFR et Orange) profitent de l'engouement suscité par les mini-PC pour également lancer de nouveaux modèles, intermédiaires entre le smartphone et le netbook ou similaires à un PC d'entrée de gamme.