Un mouvement de grève touchant les sites de stockage de gaz et les terminaux méthaniers de GDF Suez, qui avait démarré lundi, s'est amplifié jeudi après l'annonce de l'octroi de stock-options à des dirigeants du groupe, a-t-on appris auprès de la CFDT.
Les grévistes, répondant à l'appel de la CFDT et de la CGT, revendiquent des revalorisations salariales.
La direction a confirmé jeudi en début d'après-midi des perturbations sur les sites de stockage et les terminaux.
Le mouvement a commencé lundi dans les 12 sites de stockage souterrain de GDF Suez (880 salariés). Huit d'entre eux sont à l'arrêt total, les autres fonctionnant en partie afin de maintenir le réseau au minimum, a expliqué Jacques Mouton (CFDT) à l'AFP.
Selon la direction de GDF Suez, "l'ensemble des sites est perturbé. Ils ne sont pas complètement arrêtés, mais toutes les opérations ne sont pas effectuées", a précisé un porte-parole à l'AFP.
Les terminaux méthaniers GDF Suez de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui représentent 500 personne selon la CFDT, se sont joints au mouvement mercredi soir, notamment après l'annonce des stock-options octroyées aux deux dirigeants du groupe, le PDG Gérard Mestrallet, et son vice-président, Jean-François Cirelli.
Selon la direction, "les deux terminaux sont perturbés par le mouvement de grève. Cependant, un bateau est en train de finir de décharger à Montoir-de-Bretagne, et le terminal de Fos continue à émettre du gaz. Mais deux bateaux, prévus pour ce soir, sont en attente".
Selon M. Mouton, les salariés expriment leur "ras-le-bol", et sont "sortis de leur gonds" en apprenant que le groupe avait offert des stock-options à ces deux dirigeants.
Le conseil d'administration du groupe gazier a accordé le 12 novembre 2008 830.000 stock-options au PDG du groupe, Gérard Mestrallet, et 300.000 à son vice-président, Jean-François Cirelli, avait indiqué mercredi la direction confirmant une information dévoilée par le site internet Médiapart.
Aujourd'hui, ces stock-options "ne valent rien car le cours de l'action est inférieur au prix d'exercice", a relevé un porte-parole.
Dans un communiqué, la fédération de la chimie et de l'énergie -CFDT "demande aux dirigeants de GDF Suez de renoncer à leurs stock-options au regard de la situation actuelle du Groupe: suppression d'emplois en Allemagne et en France (...), et "baisse du pouvoir d'achat de ses salariés français".