La CFTC a estimé jeudi que les "mesures parcellaires" annoncées jusqu'alors ne sont pas à la hauteur de "la recrudescence du chômage de masse", réclamant un "plan d'urgence pour l'emploi" global et "des moyens pour suspendre les licenciements de confort".
Jugeant "urgent d'appliquer les mesures décidées par le gouvernement (contrat de professionalisation pour les jeunes, amélioration du chômage partiel, etc) en passant à la vitesse supérieure", la CFTC "attend une réponse globale des pouvoirs publics au lieu des mesures parcellaires annoncées, ces dernières n'étant pas à la hauteur de la recrudescence du chômage de masse".
"Le plan d'urgence pour l'emploi ne doit pas être uniquement réservé aux jeunes qui ont besoin d'une formation en alternance mais il doit s'appliquer à l'ensemble des demandeurs d'emploi", selon un communiqué.
La confédération demande notamment "que feront toutes les personnes qui après avoir épuisé leurs possibilité de chômage partiel, auront consommé leurs droits d'assurance chômage sans pour autant avoir retrouvé du travail?".
La CFTC souhaite par ailleurs que les "commissaires à la réindustrialisation" annoncés par Nicolas Sarkozy aient "des moyens pour suspendre les licenciements de confort" en ayant "le pouvoir de suspendre les licenciements économiques initiés par des entreprises réalisant des bénéfices ou ayant reçu des aides publiques", comme l'usine de pneumatiques Continental, Clairoix.
Le déclenchement de cette nouvelle procédure aurait "un effet suspensif sur les licenciements projetés par l'entreprise", ajoute-t-elle.
"Au vu des résultats du site de Clairoix, comme de ceux de la branche +pneumatiques+ de Continental, la nécessaire justification économique d'un plan social semble à ce jour des plus contestables", a estimé mercredi la ministre de l'Emploi Christine Lagarde.