Les places européennes évoluent toujours en territoire négatif sur fond de prises de bénéfices, mais tendent à réduire leurs pertes à la mi-séance. L'annonce d'une baisse de la production industrielle en zone euro moins lourde qu'attendu a suscité un léger regain d'espoir chez les investisseurs. Les valeurs financières, en revanche, sont toujours attaquées. A Paris, Renault résiste à la baisse après avoir confirmé la création de 400 emplois sur le site de Flins. A la mi-séance, le CAC 40 reculait de 0,34% à 2 767,70 points et l'Eurotop 100 de 0,27% à 1 533,30 points.
Ericsson chute de 7,78% à 69,90 euros, frappé de plein fouet par le profit warning de sa coentreprise avec Sony dans les téléphones portables, SonyEricsson. Cet avertissement, qui intervient après les 1700 suppressions d'emplois supplémentaires annoncées par Nokia mardi, confirme que 2009 a bien mal débuté pour cette industrie. Lâchés par les consommateurs en fin d'année dernière, les distributeurs doivent écouler leurs stocks, ce qui se traduit par moins de commandes et des lignes de production qui tournent au ralenti chez les fabricants.
Rallye (+2,41% à 13,60 euros) a publié une perte nette de 86 millions d'euros en 2008, contre un bénéfice net de 288 millions d'euros un an auparavant. Le résultat net des activités poursuivies part du groupe s'est établi à -78 millions d'euros contre 216 millions en 2007. Le distributeur précise qu'il a été "pénalisé par la dégradation du résultat financier, qui intègre chez Rallye 69 millions d'euros de charges correspondant principalement aux pertes sur le portefeuille boursier soldé au cours de l'exercice".
Rhodia (- 0,38% à 2,62 euros) a convoqué un Comité Central d'Entreprise extraordinaire le 27 mars prochain afin de démarrer une procédure d'information-consultation sur des projets visant à améliorer la compétitivité de l'outil industriel de Polyamide et de Novecare en France ainsi que sur leurs conséquences sociales. Ces mesures s'intégreraient dans un programme mondial plus large, d'ores et déjà engagé et visant à réaliser des économies structurelles de 150 millions d'euros à l'HORIZON 2011, a indiqué le groupe chimique.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a reculé de 3,5% en zone euro au mois de janvier selon les données d'Eurostat. Le marché attendait un recul plus important, de l'ordre de 4%. En décembre, la production avait diminué de 2,7%.
A la mi-séance, l'euro cotait 1,3575 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.