La Bourse de Paris a terminé dans le vert lundi, le CAC 40 prenant 3,18%, le marché alignant une cinquième séance de hausse consécutive en dépit de mauvais indicateurs économiques.
L'indice vedette a gagné 86,03 points à 2.791,66 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,758 milliards d'euros. Vendredi, il avait pris 0,42% à 2.705,63 points.
Les autres marchés européens se sont également affichés en nette hausse: Londres a pris 2,94%, Francfort 2,30% et l'Eurostoxx 50 2,93%.
Le marché parisien a été une nouvelle fois porté par les valeurs financières. Dexia a bondi de 12,31% à 2,09 euros, Natixis de 7,69% à 1,12 euro, Société Générale de 9,93% à 25,69 euros, BNP Paribas de 6,74% à 31,22 euros et Axa de 5,28% à 8,05 euros.
Ce rebond est "technique" et les financières ne font que "rattraper" les pertes essuyées ces derniers mois, estime Jean-Bernard Parenti, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
Dans une telle configuration, la publication de mauvais indicateurs est passée inaperçue. Pourtant, selon Eurostat, plus de 450.000 personnes ont perdu leur emploi au quatrième trimestre en zone euro. Aux Etats-Unis, deux indicateurs ont confirmé que l'industrie américaine s'enfonce dans la crise.
"Les chiffres macroéconomiques du jour ne sont pas bons mais les investisseurs ont atteint un seuil dans lequel le marché se stabilise", explique M. Parenti.
Si les investisseurs ne se sont pas attardés sur les publications du jour, ils ont cependant accueilli favorablement les propos dimanche du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, qui a assuré qu'aucune grande banque américaine n'allait faire faillite alors que toutes les craintes se cristallisent autour du système financier.
La récession aux Etats-Unis devrait prendre fin en 2009 et la reprise commencer au début 2010, a-t-il par ailleurs affirmé.
Sur le front des valeurs, le groupe de conseil en technologies Altran a grimpé de 12,11% à 2,13 euros, les investisseurs saluant la bonne progression en 2008 de la rentabilité du groupe, malgré la publication d'un résultat net décevant.
Les énergétiques se sont aussi particulièrement bien portées: GDF Suez a pris 7,50% à 26,23 euros et EDF 4,61% à 28,57 euros.
Des valeurs défensives comme Sanofi-Aventis (+4,14% à 41,80 euros) ou Air Liquide (+2,97% à 63,12 euros) ont connu de nettes progressions alors qu'elles restent habituellement dans des mouvements de faibles amplitudes.
EADS a grappillé 0,47% à 9,83 euros. Malgré des problèmes relevés sur les premiers A380 livrés, la compagnie Emirates de Dubaï a réitéré sa confiance dans le gros porteur et exclu toute annulation de commande.