La Bourse de New York a finalement terminé en hausse vendredi, après quelques hésitations en séance, enchaînant ainsi sa quatrième progression quotidienne consécutive: le Dow Jones a gagné 0,75% et le Nasdaq 0,38%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 53,92 points, à 7.223,98 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,40 points, à 1.431,50 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui avancé de 0,77% (5,81 points), à 756,55 points.
"L'élan est positif à court terme, que ce soit quelque chose d'important ou un rebond dans un marché baissier", a jugé Art Hogan, de Jefferies.
Le Dow Jones n'avait plus enchaîné quatre séances positives depuis la fin novembre.
"On n'est pas encore sorti de l'auberge, mais il y a eu un changement notable dans la mentalité du marché cette semaine, qui se positionne dans l'éventualité de nouvelles positives plutôt que dans celle de nouvelles négatives", a noté de son côté Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Après plusieurs mois de crise, le marché bruissait de questions, cherchant à savoir si un nouveau plancher avait été trouvé et la tendance inversée.
"On est à peu près revenu au niveau d'il y a deux semaines: on ne peut pas dire qu'on s'est envolé. On est toujours en baisse de 17% depuis le début de l'année, alors qu'on est seulement à la mi-mars", a relativisé M. Hogan, en pronostiquant la poursuite d'une certaine volatilité dans les prochains jours.
Les indicateurs économiques publiés vendredi ont été mitigés. Le déficit commercial des Etats-Unis a baissé en janvier, mais cette évolution reflète surtout une détérioration des échanges avec le reste du monde.
Quant à l'indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l'Université du Michigan, il est remonté en mars à 56,6 points, selon les chiffres préliminaires, mais reste à un faible niveau.
Le constructeur automobile General Motors s'est de nouveau envolé, de 24,77% à 2,72 dollars. GM, qui flirte depuis des mois avec le dépôt de bilan, avait affirmé jeudi qu'il n'aurait pas besoin des deux milliards de dollars d'aide publique initialement demandés pour mars.
Deuxième plus forte hausse, le groupe pharmaceutique Merck (+12,65% à 27,07 dollars), qui a profité des résultats prometteurs d'une nouvelle molécule de Schering-Plough, qu'il est sur le point de racheter, et d'une note positive des analystes de Bernstein.
Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé, après être montées en flèche au cours d'une semaine où les patrons des trois banques faisant partie de l'indice Dow Jones ont annoncé avoir enregistré des résultats positifs depuis le début de l'année, hors provisions.
Bank of America a baissé de 1,54% à 5,75 dollars, tandis que JPMorgan Chase progressait de 2,37% à 23,75 dollars. Citigroup a gagné 6,59% à 1,78 dollar, après que le groupe eut indiqué qu'il n'aurait pas besoin d'injections supplémentaires d'argent frais du gouvernement américain.
La baisse des poids lourds du secteur technologique a handicapé la hausse des indices: Microsoft a reculé de 2,35%.
Le secteur de l'énergie n'a pas profité de la montée des cours du pétrole, à l'image d'ExxonMobil (+0,07%) et de Chevron (-0,77%). La raffineur Sunoco (-4,23% à 27,88 dollars) a annoncé la suppression de 20% de ses effectifs, soit 750 postes, afin de maintenir sa position concurrentielle.
Le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,885% contre 2,892% jeudi soir et celui à 30 ans a progressé à 3,672%, contre 3,635% la veille.