En repli de plus de 4%, Séchilienne-Sidec (-4,68% à 21,79 euros) signe la plus mauvaise performance du srd dans un marché haussier. Les investisseurs s'inquiètent de l'avenir du producteur d'énergies renouvelables après l'ouverture d'une procédure de sauvegarde par le Tribunal de Commerce de Paris, concernant son actionnaire de référence, la holding Financière Hélios, à la demande de cette dernière. Financière Hélios est actionnaire à hauteur de 43,10% du capital du groupe et est contrôlée par les fonds gérés par Apax Partners SA et Altamir Amboise.
Dans un communiqué, Séchilienne Sidec a précisé que cette procédure n'avait aucun impact sur le bon déroulement de l'activité du groupe et n'avait aucune incidence sur son endettement et sa situation financière.
Dans une note publiée ce matin, Portzamparc affiche néanmoins sa prudence vis-à-vis du dossier. Le broker rappelle que la procédure de sauvegarde est réservée aux entreprises qui ne sont pas en état de cessation des paiements mais qui rencontrent des difficultés qu'elles ne peuvent surmonter et qui sont de nature à les conduire à la cessation de leurs paiements.
Le nouveau décret d'application daté de février 2009 de la procédure de sauvegarde permet de suspendre le remboursement de ses dettes et de travailler à un plan de redressement avec l'aide d'un administrateur judiciaire.
Le bureau d'études estime que la dette de Financière Hélios est probablement adossée au cours du titre et la baisse récente du titre a d- entraîner le dépassement des covenants.
Portzamparc voit deux lectures possibles aux déboires de Financière Hélios. La holding contrôlée par Apax Partners SA et Altamir Amboise "sera contrainte par l'administrateur judiciaire de céder tout ou partie de sa participation dans le Séchilienne-Sidec, ce qui peut peser sur le cours par afflux de titre", ou " cette information peut relancer l'aspect spéculatif du dossier".
Cependant, précise l'analyste, au regard de la conjoncture actuelle il semble difficile d'imaginer une opération capitalistique dans un avenir proche.
"Cette information ne remet pas en cause le business model du groupe mais c'est évidemment une mauvaise nouvelle qui pourrait peser à court terme sur le titre tout en relançant l'aspect spéculatif du dossier", résume ainsi Portzamparc.
En attendant de plus amples nouvelles sur la procédure judiciaire en cours, le bureau d'études a dégradé sa recommandation à Conserver. "En dépit d'une valorisation attractive et du caractère défensif de l'activité, le titre pourrait rester sous pression tant que des éclaircissements ne sont pas apportés".
(P-J.L)