L'euro restait en baisse face au dollar jeudi en milieu d'échanges européens, avec des perspectives économiques européennes se dégradant plus rapidement que prévu, tandis que le manque d'action face à la crise pesait encore plus fortement sur la monnaie unique.
A 14H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne était retombée sous le seuil de 1,28 dollar à 1,2768 dollar contre 1,2842 la veille à 22H00 GMT.
L'euro reculait également face à la devise nippone à 124,23 yens contre 124,94 mercredi soir.
Le dollar cédait aussi du terrain face au yen à 97,20 yens contre 97,29 mercredi soir.
Le dollar n'a pas été handicapé par les ventes de détail américaines de février, qui sont reparties en baisse, mais bien moins que prévu, cédant 0,1% par rapport au mois précédent.
A l'inverse, les perspectives européennes se sont dégradées plus vite qu'attendu, avec un recul de la production allemande de 7,5% sur un mois en janvier, soit la plus forte baisse depuis la Réunification et plus du double de ce à quoi s'étaient préparés les économistes.
En outre, les prix à la production industrielle se sont affichés en baisse pour le sixième mois consécutif en janvier dans la zone euro, une nouvelle preuve pour certains économistes de la nécessité que la Banque centrale européenne poursuive ses baisses de taux.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a d'ailleurs répété jeudi à Vienne que la décision, il y a une semaine, du conseil des gouverneurs d'abaisser son principal taux directeur au niveau inédit de 1,50% n'était sans doute pas la dernière.
Enfin, l'euro est aussi pénalisé par le manque de coordination et de volontarisme face à la crise en Europe, que les marchés comparent aux multiples plans et déclarations venant des Etats-Unis.
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'est dit opposé jeudi à Prague à tout plan supplémentaire de lutte contre la crise financière et économique.
Par la voix du secrétaire au Trésor Timothy Geithner, les Etats-Unis ont redemandé cette semaine aux pays industrialisés et aux grands pays émergents du G20 de continuer à soutenir leur économie aussi longtemps que durera la crise économique, en dépit des réticences affichées par les pays européens.
Bien que son statut de valeur-refuge ait été amenuisé récemment par la volonté des marchés de croire en une reprise de l'économie mondiale, le dollar continuait donc de bénéficier des vagues d'indicateurs négatifs déferlant chaque jour, face à l'ensemble des autres devises.
La production industrielle en Chine a connu un net ralentissement en début d'année, avec une faible hausse de 3,8% en glissement annuel sur janvier et février, confirmant l'impact de la crise, a annoncé jeudi le Bureau national des statistiques (BNS).
En Suisse, la banque centrale a abaissé jeudi son taux directeur de 0,25 point pour le ramener à une marge de fluctuation de 0 à 0,75%, son plus bas niveau depuis 2003. Dans la foulée, la monnaie helvétique évoluait au plus bas depuis le 23 décembre, face à l'euro.
Le franc suisse a ainsi perdu en quelques heures près de 7 cents, soit la moitié de sa valeur.
La livre britannique baissait face au billet vert à 1,3743 dollar, comme face à l'euro à 93,04 pence.
Le franc suisse s'écroulait par rapport à l'euro à 1,5218 franc suisse, comme face au billet vert à 1,1905 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 914,50 dollars au fixing du matin contre 902,70 dollars la veille au soir.
Le yuan valait 6,8388 yuans pour un dollar en clôture contre 6,8405 yuans la veille.
Cours de jeudi cours de mercredi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2768 1,2842 EUR/JPY 124,23 124,94 EUR/CHF 1,5218 1,4804 EUR/GBP 0,9304 0,9260 USD/JPY 97,20 97,29 USD/CHF 1,1905 1,1525 GBP/USD 1,3743 1,3862