
La prime à la casse est un "outil dangereux" car pouvant entraîner un "effet inverse" par la suite, a estimé le patron de Peugeot-Citroën, Christian Streiff, dans une interview parue vendredi dans un journal allemand.
"La prime à la casse est un outil dangereux. Quand elle prendra fin, les temps ne seront pas faciles" pour les constructeurs, a déclaré M. Streiff au Süddeutsche Zeitung en marge du salon automobile de Genève.
Le patron du constructeur français craint un "effet inverse" sur les ventes d'automobiles quand les primes à la casse instaurées dans plusieurs pays d'Europe ne seront plus en vigueur.
En France, la prime à la casse permet depuis début décembre à un acheteur d'une voiture particulière ou d'un utilitaire léger, neuf et peu polluant, de bénéficier d'une prime de 1.000 euros s'il met au rebut un véhicule de plus de dix ans.
"Les primes à la casse sont utiles pour stabiliser les marchés. Cela fonctionne bien en France, en Allemagne et en Italie où les ventes ne se sont pas autant effondrées qu'en Espagne", a ajouté M. Streiff.
En Allemagne, où la prime à la casse est de 2.500 euros, Peugeot a enregistré une hausse de ses commandes de 100%, a indiqué mardi Jean-Philippe Collin, le directeur général du groupe.