La Bourse de New York remontait mardi à la mi-séance, alors que s'exprimait le président de la banque centrale américaine, après être tombée la veille à son plus bas niveau depuis près de 12 ans: le Dow Jones gagnait 0,63% et le Nasdaq 0,99%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 45,00 points, à 7.159,78 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 13,75 points, à 1.401,47 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait quant à lui 0,86% (6,41 points), à 749,74 points.
Mais les indices de Wall Street ne regagnaient qu'une partie du chemin abandonné la veille: le Dow Jones avait perdu 3,41%, à son plus bas niveau de clôture depuis mai 1997, et le S&P 500 3,47%, au plus bas depuis avril 1997. Le Nasdaq avait cédé 3,71%.
Après ces nouveaux plus bas, "on observe un peu de chasse aux bonnes affaires, mais le marché reste très fragile", a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Les nouvelles en provenance des entreprises apportent un peu de soulagement", ont jugé les analystes de Charles Schwab.
Aussi bien le spécialiste du bricolage Home Depot (+6,09% à 19,85 dollars), valeur du Dow Jones, que le groupe agroalimentaire Heinz (+3,53% à 33,10 dollars) ou la chaîne de grands magasins Macy's (+5,41% à 7,80 dollars) ont publié des résultats supérieurs aux attentes.
Selon Peter Cardillo, l'intervention du président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, devant le Congrès "aidait un peu" le marché. M. Bernanke a affirmé qu'il entrevoyait la "perspective raisonnable" d'une fin de la récession de l'économie des Etats-Unis cette année, si les interventions publiques fonctionnent.
Mais il a aussi estimé qu'il faudrait plus de deux ou trois ans pour un rétablissement complet de l'économie.
Le marché attendait par ailleurs le discours solennel du président Barack Obama devant le Congrès, après la clôture mardi soir, au cours duquel il devrait définir les grands chantiers de sa présidence pour l'année à venir.
"Le marché a besoin de retrouver de la confiance, de savoir comment le secteur financier va être sauvé", a estimé M. Cardillo.
Sur le front économique, la confiance des consommateurs américains a touché en février un nouveau plus bas historique, très en dessous des attentes des analystes.
Ebranlés par ces mauvaises nouvelles, "même les investisseurs qui voient à long terme et aux nerfs d'acier commencent à perdre patience face au gouvernement et réduisent leur exposition au marché boursier", a commenté Frederic Dickson, de DA Davidson.
Microsoft lâchait 3,02% à 16,69 dollars. Le géant des logiciels table sur une situation "difficile" tout au long de l'année.
La chaîne de magasins d'électronique Radioshack chutait de 20,33% à 8,62 dollars, pénalisée par des résultats inférieurs aux attentes.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,730% contre 2,777% lundi soir et celui à 30 ans à 3,436% contre 3,525% la veille.