L'avis transmis au parquet par la direction départementale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DDCCRF) du Val de Marne au sujet du Crédit Foncier concerne 121 emprunteurs à taux variable, a indiqué vendredi son directeur général, François Blancard.
Selon l'association UFC-Que Choisir, qui avait alerté l'instance, l'avis de la DDCCRF fait état, au sujet du Crédit Foncier, de "l'existence de pratiques de commercialisation des crédits à taux variable pénalement sanctionnables".
L'UFC-Que Choisir a demandé mardi le renvoi de l'établissement de crédit immobilier, filiale du groupe Caisse d'Epargne, "devant le juge pénal".
"Nous allons être reçu par le parquet pour faire valoir des éléments contradictoires", a indiqué M. Blancard.
"Nous souhaitons trouver une solution personnalisée avec ces 121 clients", a-t-il ajouté.
En janvier 2008, le Crédit Foncier, principal distributeur en France de crédits à taux variable, avait consenti, sous la pression de l'UFC-Que Choisir, à un geste commercial à l'égard de 150.000 de ses clients qui avaient souscrit de tels crédits, dont une partie avait souffert de la remontée brutale des taux d'intérêt.
Mais cette démarche n'a pas satisfait l'UFC-Que Choisir qui s'est dit mardi "déterminée à aller jusqu'au bout de cette affaire si le parquet décidait de ne pas donner suite au procès verbal transmis par la DDCCRF" en saisissant elle-même le juge pénal.
Interrogée par l'AFP, l'UFC-Que Choisir a indiqué vendredi que si le dossier de la DDCCRF porte bien sur 121 emprunteurs, "c'est bien plus de personnes qui sont concernées" par le problème des prêts à taux variable du Crédit Foncier.