Les marchés actions américains sont attendus en hausse prudente après le violent repli des indices hier. Le Dow Jones a clôturé mardi à un cheveu du point le plus bas de son rally baissier de 2008 ( 7 522,29 points le 20 novembre). Les investisseurs seront attentifs au discours que Barack Obama doit prononcer au sujet de son plan d'aide au marché immobilier. Le secteur automobile sera entouré après la présentation par GM et Chrysler de leur plan de restructuration. A 15h, les futures sur S&P 500 et Nasdaq 100 grappillent respectivement 4,5 points à 790 points et 7,25 points à 1190 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont plongé sur fond de craintes au sujet de l'ampleur et de la durée de la récession. Après le mauvais chiffre du PIB japonais de lundi, les investisseurs ont pris connaissance d'un indice manufacturier de l'Etat de New York a un plus bas historique. Les valeurs financières ont une nouvelle fois emmené la baisse. Les valeurs pétrolières étaient aussi mal orientées dans le sillage du brut. Le Dow Jones a fini à un cheveu de son plus bas de novembre 2008, en baisse de 3,79% à 7552,60 points. Le Nasdaq Composite a perdu 4,15% à 1470,66 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les mises en chantier ont plongé de 16,8% en janvier à 466 000 en rythme annualisé contre un consensus de 530 000. Les permis de construire ont reculé de 4,8% en janvier à 521 000 en rythme annualisé. Ces deux indicateurs sont tombés chacun à leur plus bas historique.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le même mois seront dévoilés à 15h15. Enfin, les investisseurs prendront connaissance du compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed du 28 janvier à 20 heures.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Les efforts de Citigroup pour lever des capitaux frais en cédant ses actifs resteraient vains pour l'instant. En effet, les acheteurs potentiels seraient davantage intéressés par les actifs que la banque américaine souhaite conserver que par ceux qu'elle désire mettre sur le marché, selon les informations du New York Post. Certains investisseurs, qui se sont déjà manifestés, chercheraient à mettre la main sur certains actifs qui font partie de Citicorp, la "good bank" que Citigroup désire garder.
COMCAST
Le câblo-opérateur américain Comcast a publié des résultats trimestriels en baisse mais inférieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, son bénéfice net a reculé de 32% à 412 millions de dollars en raison d'une dépréciation de sa participation dans l'opérateur de réseaux Wimax Clearwire. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 27 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Son chiffre d'affaires a, lui, progressé de 9% à 8,8 milliards de dollars.
GENERAL MOTORS
General Motors a demandé une nouvelle aide d'Etat de 16,6 milliards de dollars, après avoir déja obtenu 13,4 milliards de prêts du gouvernement américain. Le constructeur automobile a également annoncé prévoir la suppression de 47 000 emplois à travers le monde ainsi que la fermeture de cinq usines supplémentaires aux Etats-Unis. Le groupe prévoit également de retirer trois modèles de sa gamme en 2009. GM a prévenu qu'il serait à court de trésorerie dès le mois de mars en l'absence de nouvelles mesures de soutien.
GOODYEAR
Goodyear Tire a enregistré au quatrième trimestre une perte nette de 330 millions de dollars, soit 1,37 dollar par action, contre un bénéfice de 52 millions (23 cents) un an auparavant. Le premier fabricant de pneumatiques américain a annoncé qu'il avait relevé ses objectifs de réduction des coûts et qu'il avait l'intention de supprimer 5 000 emplois, soit 6,7% de ses effectifs. Hors éléments exceptionnels, la perte s'est élevée à 1,18 dollar par action, contre un consensus Reuters de 1,13 dollar. Le chiffre d'affaires a atteint 4,1 milliards de dollars, contre 5,2 milliards un an plus tôt.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.