Le gouvernement tchèque a rejeté mercredi dans l'immédiat l'idée d'une intervention sur le marché des changes pour soutenir sa monnaie, en forte baisse comme plusieurs autres devises d'Europe de l'Est du fait de la crise économique.
"Je ne vois pas de raison de prendre des mesures extraordinaires", a déclaré le vice-Premier ministre tchèque chargé des Affaires européennes Alexandr Vondra, interrogé sur l'annonce la veille du gouvernement polonais de sa volonté d'intervenir pour défendre le zloty si son cours devait trop chuter.
Il a reconnu que la monnaie tchèque traversait des "eaux agitées" mais souligné qu'il fallait rester serein dans pareille situation, tout en ajoutant ne pas vouloir donner des directives à la banque centrale de son pays, responsable des questions de change.
Mardi, les monnaies de plusieurs pays d'Europe de l'Est ont connu de fortes turbulences en raison d'inquiétudes sur la situation des banques de ces pays et de leur trésorerie, face à la crise mondiale.
Le forint hongrois a atteint son plus bas niveau historique face à l'euro (309,68 forints pour un euro), la couronne tchèque est descendue à 29,68 couronnes face à l'euro, son plus bas depuis novembre 2005 et la monnaie roumaine s'est approchée de son plancher historique enregistré le 31 janvier, avec un euro coté à 4,34 lei.
L'Autriche milite depuis plusieurs semaines pour un plan d'action européen concerté pour les banques et pays d'Europe de l'Est mais sans grand succès à ce jour. M. Vondra s'est borné à souligner l'importance d'agir de "manière coordonnée" et non "au cas par cas" et renvoyé à des discussions prévues sur la crise économique lors d'un sommet des dirigeants de l'UE le 1er mars à Bruxelles.