Dassault Systèmes a dévoilé des résultats financiers non-GAAP (hors amortissements et coûts d'attribution d'actions gratuites et de stock-options) pour le quatrième trimestre en ligne avec les résultats préliminaires annoncés en janvier. Sur cette période, l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a réalisé un bénéfice par action non GAAP de 0,66 euro, en recul de 15%. Le groupe avait annoncé un BPA préliminaire compris entre 0,65 euro et 0,70 euro.
Le chiffre d'affaires non-GAAP s'est élevé 384,4 millions d'euros, en augmentation de 4% (-3% à taux de change constant). Le chiffre d'affaires logiciel non-GAAP est en baisse de 1% à 332,3 millions d'euros, avec une croissance de 17% du chiffre d'affaires logiciel récurrent non-GAAP compensée par une baisse de 22% des redevances initiales. « Toutes ces données étant à taux de change constants », a précisé Dassault Systèmes.
« Dans l'ensemble, les résultats du quatrième trimestre reflètent un ENVIRONNEMENT économique de plus en plus difficile en fin d'année, qui a provoqué des reports de contrats conduisant à un chiffre d'affaires inférieur aux objectifs de la Société, et affectant aussi la marge et le résultat », a commenté le groupe.
Avant de préciser qu'elle avait cependant constaté que le renouvellement des contrats de maintenance se poursuivait à un rythme satisfaisant. Sur cette période, l'évolution des taux de change a eu un impact positif sur le chiffre d'affaires, la marge et les résultats publiés.
Concernant ses perspectives pour 2009, Dassault Systèmes a annoncé des objectifs initiaux, sur une base non-IFRS, d'une croissance de chiffre d'affaires d'environ 1% à 3% à taux de change constants et d'une marge opérationnelle stable d'environ 25,5%. Il table aussi sur une hausse du résultat net par action non-IFRS avec un objectif compris dans une fourchette d'environ 2,02 à 2,12 euros.
Pour le premier trimestre, le groupe vise un chiffre d'affaires non-IFRS d'environ 325 à 335 millions d'euros et un résultat net par action non-IFRS d'environ 0,36 à 0,42 euro.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Dassault Systèmes est l'un des leaders mondiaux de développement de progiciels de CAO (conception assistée par ordinateur), FAO (fabrication assistée par ordinateur), IAO (Ingénierie assistée par ordinateur). Le groupe est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). Dans ce dernier domaine, le groupe commercialise les logiciels Catia (conception du produit en 3D), Enovia (gestion collaborative du cycle de vie), Delmia (production virtuelle) et Simulia (simulation virtuelle). Les principaux débouchés du groupe sont l'automobile, la fabrication industrielle, l'aéronautique et les biens de consommation.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM).
- Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité.
- La concurrence est faible car les barrières à l'entrée sont très fortes.
- Plus de la moitié du chiffre d'affaires des Logiciels provient des recettes de licences et est à ce titre relativement récurrent.
- Dassault Systèmes va pouvoir renforcer son profil de croissance grâce à l'élargissement du champ d'action de ses produits et de sa base de clientèle.
Les points faibles de la valeur
- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures.
- Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollars américains, ce qui le pénalise en cas de baisse du billet vert. Il affiche également une grande sensibilité au yen.
- Dassault Systèmes pourrait être tenté de réaliser des opérations de croissance externe, qui seraient susceptibles de freiner la progression des marges.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le « Cloud Computing » modifie considérablement le modèle économique des éditeurs. Ce concept consiste pour l'entreprise à s'abonner à des services en ligne au lieu de conserver ses logiciels dans ses centres de données. Ce concept est assimilé au « Software as a Service » (SaaS) qui est très prisé par les entreprises car il leur permet de réduire significativement leurs coûts informatiques. Selon le cabinet américain Gartner, le SaaS devrait progresser de 27% entre 2007 et 2008. L'offre récemment lancée par Microsoft, nommée « Windows Azure », un accès en ligne à sa suite Office (qui contient les logiciels Word, Excel, Powerpoint et Exchange) va dans ce sens. Elle souligne la nécessité pour le leader mondial de s'adapter à la nouvelle donne alors que sa réussite a été basée sur un contrat de licence pour chaque utilisateur. Windows Azure devra se confronter aux offres développées par Google, Salesforce.com, Amazon, IBM et HP.