Laurent Wauquiez a souhaité mardi améliorer l'accès au numéro de téléphone 3949 de Pôle emploi, plaidant pour un poste fixe disponible dans chaque agence et des tarifs moins "prohibitifs" des opérateurs mobiles, et affirmé que les dossiers en retard avaient été réduits à 57.000.
"Un an après, Pôle emploi, c'est du concret, il y a des choses qui ont bougé sur le terrain. Il y a aussi des choses qu'il faut améliorer, comme le numéro d'appel 3949, mais aussi l'inscription des demandeurs d'emploi", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Emploi.
Autour de M. Wauquiez, dix députés UMP s'étant rendu lundi dans des agences Pôle emploi déjà mixtes de leur circonscription (Loiret, Aube, Ardennes, Marne, Doubs, Val-de-Marne, Vosges, Moselle, Var) ont dressé un bilan d'étape de la fusion ANPE-Assedic lors d'un point presse à l'Assemblée nationale.
Ils ont rapporté des réactions positives du terrain, comme une "symbiose" des personnels ou une "approche plus humaine grâce au référent unique", mais aussi des "points à améliorer", dont le 3949, la "surcharge de travail" des agents avec le bond du chômage ou leur manque de formation.
M. Wauquiez a dit vouloir "essayer d'avoir des téléphones dédiés à l'intérieur des Pôle emploi où il sera possible de faire des appels illimités au 3949, comme c'est le cas à Reims".
Il a aussi appelé les opérateurs mobiles, dont "certains pratiquent des tarifs prohibitifs pouvant monter à plus d'un euro la minute et s'apparentant parfois à du racket", à "réviser leur grille tarifaire", prévenant qu'il "relèvera les compteurs à la fin du mois et fera la promotion de ceux qui jouent le jeu" et menaçant de "mesures plus coercitives" si rien ne change.
Sur les dossiers en retard de traitement, le secrétaire d'Etat a fait état d'une "inflexion remarquable: on était à 89.700 le 21 janvier, à 75.000 fin janvier et on est redescendus aujourd'hui à 57.000, l'étiage normal pour avoir un traitement sans jour de retard".
Quant à la formation des agents, M. Wauquiez a envisagé "une deuxième phase, qui n'était pas nécessairement prévue" d'ici "cinq-six mois", mais souligné que "face à la crise, on ne peut pas faire partir tous les agents pendant trois semaines en formation".