Les marchés européens étaient orientés à la hausse à la mi-séance après une séance terminée dans le vert hier à Wall Street. A Paris, le marché est porté par le secteur du luxe : Hermès, Christian Dior, PPR et LVMH brillent aux premières places du marché SRD. En effet, les résultats de LVMH ont rassuré le marché ce matin, tandis que le maroquinier Hermès a affiché un chiffre d'affaires trimestriel en forte hausse. A la mi-séance, le CAC 40 progresse de 0,25% à 3 073,03 points tandis que l'Eurofirst 80 s'accorde 0,35% à 2 914,27 points.
LVMH gagne 5,50% à 46,84 euros, après la publication de résultats annuels perçus comme rassurants par le marché. Face à la crise, le groupe de luxe n'a pas fait de prévisions pour 2009. Au cours d'une conférence de presse, le PDG Bernard Arnault a jugé qu'il s'agissait du pire ENVIRONNEMENT macroéconomique qu'il ait connu "depuis les vingt années que nous sommes à la tête de ce groupe". Mais les analystes ont salué la résistance du groupe, incarnée en particulier par la marque phare Louis Vuitton, qui a représenté plus de 50% de son résultat opérationnel.
ArcelorMittal progresse de 2,51% à 21,25 euros ce vendredi à la Bourse d'Amsterdam, sa place unique de cotation. Le premier sidérurgiste mondial s'apprête à terminer la semaine sur un gain de 20% au terme de cinq séances consécutives de hausse. Fortement déprécié (-82% en un an), le titre est conseillé à l'achat par de nombreux brokers. Vendredi, Credit Suisse a renouvelé son opinion de Surperformance dans l'attente de la publication des résultats annuels le 11 février prochain.
Le maroquinier de luxe Hermès (+ 6,40% à 79,80 euros) a une nouvelle fois prouvé sa résistance face à la crise après la publication de son chiffre d'affaires annuel. Les ventes de sacs ont augmenté de 14% au quatrième trimestre 2008, sans que le groupe constate le moindre ralentissement sur ces produits, a notamment indiqué à l'agence Reuters Mireille Mauty, la directrice générale en charge des finances.
Les chiffres macroéconomiques
La France a enregistré un déficit commercial record de 55,7 milliards d'euros en 2008, après 40,6 milliards en 2007. En décembre, le déficit s'est élevé à 2,45 milliards de dollars.
Les commandes à l'industrie en Allemagne ont accusé un repli de 6,9% en décembre, en données corrigées des variations saisonnières après une baisse de 5,3% en novembre, contre -6% en première estimation. Les économistes attendaient en moyenne une baisse de 2,5% en décembre.
La production industrielle allemande s'est contractée de 4,6% au mois de décembre après une baisse de 3,7% le mois précédent. Les analystes attendaient une chute de seulement 2,5% sur le dernier mois de l'année.
14h30
Chiffres du marché de l'emploi (taux de chômage, destructions d'emplois...) pour le mois de janvier / ETATS-UNISA la mi-séance, l'euro cote 1,2806 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un environnement économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.