Cinq mois après l'acquisition du site de Cruas en Ardèche, et après son réaménagement, Granulatex annonce avoir vendu les premières productions biologiques de l'éco-ferme. La première production vendue porte sur 120 000 salades (batavias, laitues et feuilles de chênes), plantées sur 1 hectare et qui seront récoltées début février. Des accords de vente ont été conclus avec deux grossistes, leaders sur le marché, pour la totalité de la production des salades, au prix du marché Bio, a précisé la société, positionnée au coeur des problématiques de l'éco-industrie.
Les salades avaient été semées sous serre en novembre 2008. D'une superficie de 10 hectares, dont 6
hectares sous serres, l'éco-ferme de Cruas exploite actuellement 3 hectares pour la production agricole biologique certifiée de ses légumes.
D'ici la fin du mois de février, Granulatex sera également en mesure d'exploiter 1 hectare et demi de plus et 2 500m2 d'épinards et 7 000m2 de mâches, déjà ensemencés, seront récoltés pour être vendus au prix du marché.
Le groupe plantera par la suite des carottes, navets et betteraves rouges, qui seront récoltés, 2 à 3 mois après semis. Enfin, début mars, Granulatex mettra en terre 1 hectare de tomates, 1 hectare de concombres et 1 hectare de courgettes, destinés à la vente sous 7 à 8 semaines.
Après le lancement de la culture biologique certifiée dans l'éco-ferme de Cruas, Granulatex va pouvoir déployer sur le site 1,5MW de panneaux solaires et développer la production énergétique à partir de biomasse (bois et résidus d'exploitation agricole).
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.