Les marchés sont une nouvelle fois attendus en baisse et les valeurs financières seront encore une fois au coeur de l'actualité. En France, BNP Paribas a annoncé qu'il devrait enregistrer une perte nette d'environ 1,4 milliard au quatrième trimestre. Ses concurrentes, Crédit Agricole et Société Générale vont, elles, s'associer dans la gestion d'actifs. En Europe, Barclays a indiqué que son bénéfice imposable 2008 serait « nettement » supérieur au consensus et qu'elle n'était pas la recherche de nouveaux capitaux. En revanche, ING affiche une perte annuelle et demande une nouvelle aide.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi une bougie noire de 115 points, inscrivant un nouveau plus bas annuel à 2770.09 points. L'analyse japonaise des chandeliers indique que la tendance reste orientée à la baisse. Toutefois, la mèche basse sur la bougie dévoile que les forces vendeuses ne sont pas parvenues à tenir les points bas de la séance : c'est un élément technique favorable. Néanmoins, il faudra attendre le franchissement de la résistance à 3100 points pour envisager une amélioration de la situation technique de l'indice parisien. N'écartant pas une reprise technique, le bureau d'études DayByDay reste négatif sur le CAC 40 avec comme objectif les derniers points bas à 2770 points, puis le support de mai 2003 à 2691 points.
Les valeurs à suivre
BNP PARIBAS
BNP Paribas a annoncé qu'il devrait dégager un bénéfice net part du groupe d'environ 3 milliards d'euros pour l'exercice 2008 malgré une perte de 1,4 milliard d'euros au quatrième trimestre. « Le quatrième trimestre a été caractérisé par des mouvements exceptionnellement violents sur les marchés de capitaux, en particulier sur les marchés boursiers », a expliqué la banque. Elle a précisé que son activité de banque de financement et d'investissement devrait enregistrer un résultat avant impôt trimestriel négatif d'environ 2 milliards d'euros.
CARBONE LORRAINE
Carbone Lorraine a annoncé avoir reçu une offre ferme du fonds d'investissement américain MidMark Capital pour l'acquisition de sa division "Balais et Portebalais pour automobiles et électroménager". Le chiffre d'affaires réalisé par la division s'est élevé à environ 69 millions d'euros en 2008.
INGENICO
Ingenico (+12% à 11,65 euros) a signé la meilleure performance du SBF 120 la semaine dernière grâce à la publication d'un chiffre d'affaires 2008 conforme aux attentes et au maintien de ses objectifs de résultats. Le spécialiste des transactions électroniques sécurisées a souligné que son exposition au ralentissement de la consommation restait limitée et qu'il n'avait « pas constaté, à ce jour, de retard dans les prises de décision de ses clients ».
SCHLUMBERGER
Schlumberger a gagné 7,73% à 30,53 euros vendredi à la Bourse de Paris malgré la publication de résultats trimestriels en repli. Le marché semble estimer que le groupe franco-américain résiste plutôt bien à la crise. Schlumberger a réalisé au quatrième trimestre de l'année 2008 un bénéfice net en baisse de 17% à 1,15 milliard de dollars, ou 0,95 dollar par action. Hors charges et crédits, le bénéfice ressort en baisse de 9% à 1,24 milliard de dollars, ou 1,03 dollar par action. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action, hors exceptionnels de 1,04 dollar par action.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Indices des indicateurs avancés pour le mois de décembre / ETATS-UNIS
16h00
Ventes de logements anciens pour le mois de décembre / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,2878 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont connu une nouvelle séance éprouvante. Des résultats d'entreprise décevants ont entraîné les indices vers de nouvelles profondeurs. Le CAC 40 a ainsi retrouvé ses niveaux d'avril 2003 sous les 2800 points avant de se reprendre grâce à la bonne orientation de ses poids lourds : GDF-Suez, EDF et Total. Le secteur de l'assurance a été maltraité sur fond de rumeurs, démenties, de problèmes financiers concernant l'allemand Hannover Leben. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,71% à 2849,14 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 0,51% à 2722,70 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a fini en ordre dispersé une semaine de baisse : la troisième consécutive. Les valeurs technologiques ont bénéficié des résultats supérieurs aux attentes de Google. En revanche, le Dow Jones a été handicapé par le repli de General Electric. Les investisseurs se demandent si le groupe diversifié va pouvoir maintenir son dividende. Sur le plan sectoriel, on notera le rebond des financières. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,56% à 8077,56 points et a perdu 2,5% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a gagné 0,80% à 1477,29 points, mais s'est replié de 3,4% en quatre séances.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.