Si Wall Street réduisait ses pertes vendredi à la mi-séance, le Dow Jones évoluait toujours en territoire négatif. Les résultats mitigés annoncés aujourd'hui par de grands groupes de la place new-yorkaise ont ravivé les craintes des investisseurs. Ces derniers s'interrogent sur les risques d'une récession plus longue et plus sévère que ce que le marché prévoyait initialement. A la mi-séance, le Dow Jones ne perdait plus que 1,15% à 8 029,77 points tandis que le Nasdaq grappillait 0,51% à 1 472,91 points. De son côté, le S&P 500 cédait 0,27% à 825,29 points.
General Electric chutait de 5,34% à 12,76 dollars en milieu de séance, après avoir annoncé un bénéfice net en baisse de 44% au quatrième trimestre, à 3,72 milliards de dollars ou 0,35 dollar par action, contre 6,7 milliards de dollars ou 0,66 dollar un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort conforme aux attentes des analystes interrogés par Reuters, à 0,51 dollar. En revanche, le chiffre d'affaires du conglomérat industriel américain a déçu les attentes, à 46,2 milliards contre un consensus de 50,14 milliards.
Les chiffres macro-économiques
Aucun chiffre important n'était attendu aujourd'hui aux Etats-Unis.
Les valeurs à suivre
AMD
Le fabricant de microprocesseurs AMD a essuyé des pertes plus lourdes qu'anticipé au quatrième trimestre. Le concurrent d'Intel a accusé une perte nette de 1,424 milliard de dollars, soit 2,34 dollars par action. Hors éléments exceptionnels, son déficit s'est élevé à 69 cents par action, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de -56 cents par action. Son chiffre d'affaires a reculé de 35% à 1,162 milliard de dollars. Le groupe américain, déjà en difficulté avant le début de la crise économique, a été victime comme Intel d'un marché du PC morose.
BANK OF AMERICA
John Thain, qui a orchestré la vente de Merrill Lynch à Bank of America au mois de septembre, a quitté ses fonctions aujourd'hui. Un départ qui fait suite à des pertes de 15,4 milliards de dollars pour le géant américain de la banque, qui a d- solliciter l'aide financière du gouvernement américain. Un porte-parole de Bank of America a déclaré que M. Thain a «convenu que sa situation n'était pas satisfaisante et qu'il devrait quitter le groupe». Le dirigeant a quitté le groupe moins d'un mois après la finalisation du rachat de Merrill Lynch par Bank of America.
GENERAL ELECTRIC
General Electric a enregistré un bénéfice net en baisse de 44% au quatrième trimestre, à 3,72 milliards de dollars ou 0,35 dollar par action, contre 6,7 milliards de dollars ou 0,66 dollar un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort conforme aux attentes des analystes interrogés par Reuters, à 0,51 dollar. En revanche, le chiffre d'affaires du conglomérat industriel américain a déçu les attentes, à 46,2 milliards contre un consensus de 50,14 milliards. GE a prévenu qu'il s'attendait à une année 2009 "extrêmement difficile".
Google a dévoilé des résultats en forte baisse en raison de dépréciations sur des investissements, mais ils sont ressortis au-dessus des attentes. Au quatrième trimestre, le célèbre moteur de recherche a vu son bénéfice net chuter de 70% à 382 millions de dollars, soit 1,21 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 5,10 dollars, tandis que les analystes consultés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur 4,95 dollars.
MERRILL LYNCH
Merrill Lynch aurait accéléré le versement de bonus à ses employés, qui auraient été accordés trois jours avant la conclusion de son rachat par Bank of America selon les informations du Financial Times. «Le timing est surprenant», note le quotidien, qui souligne que cet argent, qui concernerait plusieurs milliards de dollars, aurait été versé alors que les pertes de la banque d'investissement se creusaient.
PFIZER
Pfizer envisage le rachat de son homologue Wyeth pour plus de 60 milliards de dollars. Selon le "Wall Street Journal", le géant pharmaceutique américain a entamé les pourparlers avec son concurrent depuis plusieurs mois mais l'accord pourrait tarder en raison notamment de la volatilité des marchés. Le quotidien, qui cite des sources proches du dossier, indique que l'offre combinerait cash et titres. Un porte-parole de Pfizer interrogé par Reuters n'a pas souhaité commenter cette information, la qualifiant de "rumeurs de marché".
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.