Les marchés américains évoluent en hausse après deux heures de cotation même s'ils ont perdu de l'altitude par rapport à leurs plus hauts. Le rebond des indices est entraîné par les valeurs technologiques dans le sillage d'IBM qui a réalisé une performance trimestrielle supérieure aux attentes. Les valeurs bancaires s'offrent quant à elles un rebond technique après avoir été massacrées hier. Citigroup, JPMorgan et Bank America figurent ainsi parmi les plus fortes hausses du Dow Jones. Vers 17h30, l'indice Dow Jones gagne 0,75% à 8008,51 points et le nasdaq composite 1,08% à 1456,48 points.
IBM progresse de 8,11% à 88,63 dollars : le géant informatique a apporté une touche d'optimisme dans un début de saison de publication des résultats particulièrement morose en dévoilant une performance trimestrielle meilleure qu'attendu. Le groupe américain a bénéficié de la résistance de ses activités de services informatiques, dans lesquelles il est le numéro un mondial, et logiciels. IBM a également récolté les fruits d'une gestion rigoureuse des coûts.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des promoteurs immobiliers (NAHB) pour le mois de janvier sera publié à 19 heures.
Les valeurs à suivre
ABBOTT
Abbott Laboratories a dévoilé mercredi des résultats trimestriels en ligne avec attentes. Le laboratoire pharmaceutique américain a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice net en hausse de 28% à 1,54 milliard de dollars, ou 0,8 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ressort à 1,06 dollar par action, conforme au consensus Thomson-Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 7,95 milliards de dollars, porté par le bond de 42% à 1,35 milliard de dollars des ventes du traitement contre l'arthose Humira.
BANK OF NEW YORK MELLON
Bank of New York Mellon a annoncé ses bénéfices trimestriels deux jours avant la date officielle de publication, initialement prévue jeudi. La banque a enregistré un résultat net de 61 millions de dollars, soit deux cents par action. Ce chiffre accuse un recul de 88%, en raison de dépréciations d'actifs et d'une baisse des commissions de la banque dans les marchés financiers.
GENERAL MOTORS
General Motors devrait recevoir dans les prochains jours un deuxième versement dans le cadre du prêt fédéral de 13,4 milliards de dollars, selon son directeur général adjoint Fritz Henderson. Le constructeur automobile avait reçu un premier versement d'urgence de 4 milliards de dollars le 31 décembre. GM a expliqué que le gouvernement avait réclamé des informations sur le groupe, ce qui entraîne le retard du versement de la deuxième tranche. Fritz Henderson a prévenu que le groupe pourrait manquer de cash "bien avant le 31 mars".
HEWLETT-PACKARD
Mark Hurd, P-DG de Hewlett-Packard depuis 3 ans, a reçu 34 millions de dollars de rémunération en 2008 sous la forme de salaires et de titres, selon les calculs d'Associated Press. L'agence souligne que sous sa tutelle, le groupe d'informatique a vu ses bénéfices tripler tandis que son chiffre d'affaires se gonflait de 30 milliards de dollars.
IBM
Dans un contexte boursier particulièrement morose, IBM a rassuré les investisseurs en dévoilant des résultats et des perspectives supérieures aux attentes. Au quatrième trimestre, le groupe d'informatique a réalisé un bénéfice net en hausse de 12% à 4,4 milliards de dollars, soit 3,38 dollars par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 3,03 dollars. En revanche, le chiffre d'affaires en recul de 6% (-1% à taux de change constant) à 27 milliards est ressorti en dessous du consensus de 28,15 milliards.
INTEL
Intel a évoqué la possibilité qu'il essuie une perte ce trimestre, selon l'agence Bloomberg qui cite une communication interne de Paul Otellini, directeur général du groupe. « Nous n'allons pas nous réveiller dans six mois avec une situation redevenue entièrement rose », a-t-il déclaré. Le premier trimestre est trop incertain, a précisé Paul Otellini.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.