Les prix du baril de pétrole ont reculé à 40 dollars vendredi à New York, la hausse du chômage aux Etats-Unis alimentant les craintes du marché pour la demande d'énergie.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a fini à 40,83 dollars, en baisse de 87 cents par rapport à son cours de clôture de jeudi.
Après avoir flirté avec les 50 dollars en début de semaine, les cours se sont résolument orientés à la baisse cette semaine, lâchant 7,75 dollars sur les trois dernières séances.
Ils ont même évolué sous la barre des 40 dollars en cours de séance vendredi, touchant 39,38 dollars.
"On n'a pas fini de baisser, la tendance de fond est baissière", a jugé Antoine Halff, de Newedge Group. "Chaque jour apporte son lot de statistiques économiques qui alimentent les inquiétudes pour la demande", a-t-il ajouté.
Vendredi, le marché a réagi aux chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, premier pays consommateur de pétrole dans le monde. Très attendus, ils ont confirmé une forte dégradation de l'activité, avec 524.000 suppressions nettes d'emplois en décembre et un chômage à 7,2%, son plus haut niveau depuis janvier 1993.
"Les mauvais indicateurs macroéconomiques américains pèsent sur le moral du marché", ont souligné les analystes de Barclays Capital.
Les opérateurs s'interrogent sur l'ampleur et la durée du recul de la consommation d'or noir aux Etats-Unis, alors que la demande mondiale s'est contractée en 2008, pour la première fois depuis 25 ans.
D'autant que dans le même temps, malgré un hiver très froid en Amérique du Nord, les stocks de produits pétroliers y sont au plus haut depuis des années.
"Pour l'instant, le marché s'intéresse aux statistiques économiques américaines, mais la prochaine étape, ce sera la propagation de la crise à l'Asie et à la Chine", a souligné M. Halff.
En début de semaine, les prix avaient été soutenus par le conflit en Israël, qui a lancé une offensive sur la bande de Gaza, mais les combats sont restés sans effet pour l'heure sur l'offre de brut.