La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a jugé mardi "particulièrement alarmants" les chiffres du chômage de novembre, affirmant qu'il s'agissait, avec 64.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en un mois, de la "plus forte hausse" de l'histoire du pays.
Elle a appelé Nicolas Sarkozy à décider de "toute urgence" d'un "véritable plan de relance".
Les chiffres du chômage rendus publics "sont particulièrement alarmants: avec 64.000 demandeurs d'emplois en plus, notre pays vient de connaître la plus forte hausse du chômage de toute son histoire. En quatre mois, 160.000 chômeurs sont venus grossir les rangs de l'ANPE", affirme Mme Aubry dans un communiqué.
Selon l'ancienne ministre du Travail, "la gravité exceptionnelle de la crise économique attestée par ces nouveaux chiffres contraste avec l'extraordinaire faiblesse du plan de relance de la France".
"Avec seulement 4 à 5 milliards d'euros de crédits nouveaux et l'absence quasi totale de mesures de soutien au pouvoir d'achat, il n'est en rien susceptible de faire repartir notre pays dans le bon sens", selon elle.
La maire de Lille demande au président Sarkozy "de décider de toute urgence d'un nouveau plan de relance, véritable celui-ci, et enfin à la hauteur des difficultés auxquelles notre pays est confronté".
Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 3,2% en novembre par rapport à octobre, et de 8,5% sur un an.
Mme Aubry appelle le gouvernement à "cesser ses discours lénifiants sur une prétendue moindre exposition de la France à la crise", celle-ci étant "intervenue alors que notre pays avait été affaibli par la politique économique aussi inefficace qu'injuste menée par Nicolas Sarkozy".
Le PS, poursuit-elle, a déjà fait des propositions de relance et "en fera de nouvelles le 20 janvier pour accompagner les secteurs en difficulté et éviter les nouvelles vagues de licenciements".
Le Parti socialiste demande "une hausse du SMIC au 1er janvier accompagnée de négociations salariales dans les entreprises dans les six mois sous peine de suppression des exonérations de cotisations salariales". Il veut aussi "une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, un remboursement de 50% des abonnements de transport en commun et une augmentation sensible des minima sociaux et des retraites".
Mme Aubry souhaite encore "un plan de construction de 300.000 logements sociaux" et "une hausse des dotations aux collectivités locales".
Pour financer ces mesures, elle propose "une annulation de la loi TEPA" (paquet fiscal) et "une réduction des niches fiscales".