Les marchés européens rebondissent dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques. Les investisseurs espèrent que la Maison blanche va rapidement intervenir pour soutenir l'industrie automobile. Les principales baisses du jour concernent les valeurs financières exposées à l'escroquerie présumée du siècle : celle du gestionnaire d'actifs Madoff. C'est le cas de BNP Paribas qui est aussi plombé par le gel de la vente de Fortis Belgique. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 0,91% à 3242,74 points et le FTSE Eurofirst 80 1,20% à 3097,27 points.
En Europe, Electrolux perd 4,70% à 71 couronnes suédoise après avoir annoncé qu'il n'atteindrait pas ses objectifs de résultats 2008. "Au vu des évolutions défavorables au cours du quatrième trimestre, il est désormais impossible d'aboutir à un résultat opérationnel 2009, hors éléments exceptionnels, de 3,3 à 3,9 milliards de couronnes", a indiqué le géant de l'électroménager suédois dans un communiqué. Le groupe a également annoncé la suppression de 3.000 emplois dans le monde, soit 5% de ses effectifs.
Mauvais début de semaine pour BNP Paribas : le titre chute de 7,83% à 40,37 euros dans un marché globalement haussier. La valeur représente l'une des rares baisses de l'indice CAC 40. Les investisseurs s'inquiètent des pertes que l'établissement pourrait connaître dans le cadre de l'affaire de la fraude présumée du gestionnaire d'actifs Bernard Madoff. La banque a annoncé que ces pertes pourraient s'élever au total à 350 millions d'euros.
Arkema gagne 1,62% à 13,15 euros même si le groupe anticipe une baisse de 15% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre 2008 et une marge d'Ebitda 2008 de 9% en raison de la dégradation de la conjoncture. Sur la fin de l'année, Arkema adapte sa production au niveau actuel de la demande avec l'arrêt temporaire ou la réduction de production sur environ 40 sites dans le monde et "gère très strictement l'utilisation de sa trésorerie et limite ses frais généraux", selon le communiqué publié lundi. En parallèle, Arkema accélère la mise en oeuvre de son programme de réduction de frais fixes de 500 millions d'euros entre 2005 et 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice manufacturier de la Fed de New York pour le mois de décembre à 14h30 et la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de novembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3459 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.