La Bourse de Paris a terminé en légère baisse jeudi, le CAC 40 perdant 0,43%, mettant fin à trois séances de hausse consécutives, dans un marché hésitant sur la direction à suivre.
L'indice vedette a cédé 14,18 points à 3.306,13 points dans un volume d'échange très limité de 2,875 milliards d'euros. Il avait pris 0,68% la veille après une hausse de +8,68% lundi et +1,55% mardi.
Londres a pris 0,49% tandis que Francfort a lâché 0,78% et l'Eurostoxx 0,41%.
La place parisienne a rechuté après avoir été hésitante toute la journée, ouvrant en recul puis se reprenant brièvement après une ouverture pourtant mitigée à Wall Street.
"C'est un marché attentiste. On est dans un ventre mou avec une actualité économique un peu moribonde", relève Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities, interrogé par l'AFP.
Les investisseurs ont été peu échaudés par les mauvaises statistiques du jour en provenance des Etats-Unis, même si "elles ne sont pas forcément bonnes pour le marché", souligne M. Marçais.
Le déficit commercial a crû en octobre de 1,1% par rapport au mois précédent, pour atteindre 57,2 milliards de dollars.
"Nous nous attendons à un recul à double chiffre des exportations l'année prochaine ce qui constitue un gros choc, mais pas vraiment une surprise étant donné les craintes de récession mondiale et l'appréciation du dollar", estime Dimitry Fleming chez ING.
En outre, les prix à l'importation ont chuté en novembre de 6,7% par rapport au mois précédent tandis que le département américain du Travail a recensé jeudi 573.000 nouvelles demandes d'allocations chômage pour la semaine close le 6 décembre, ce qui représente un plus haut depuis novembre 1982.
Seul facteur d'optimisme, la Maison Blanche a jugé jeudi "réaliste" la possibilité d'obtenir jeudi l'approbation par le Congrès d'un plan pour sauver les constructeurs automobiles, malgré les réticences des sénateurs républicains au lendemain de l'adoption du texte par les représentants.
Dans ce contexte indécis, Yves Marçais se veut "prudent" à court terme alors que "le marché attend les publications des résultats des banques américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley la semaine prochaine".
"En outre, le marché a rebondi ces dernières séances sur des volumes d'échanges faibles et on peut encore avoir des flux de décollecte (ventes, ndlr) de quelques fonds", note-t-il.
Les valeurs du secteur pétrolier profite de la hausse des cours du pétrole à l'ouverture à New York en dépit des prévisions de l'Agence internationale à l'Energie (AIE), qui table en 2008 sur la première contraction de la demande en 25 ans.
Total a pris 2,29% à 41,39 euros, Bourbon 5,73% à 20,49 euros, CGG Veritas 4,08% à 11,48 euros et Technip 8,19% à 22,19 euros.
Thomson s'est envolé (+18,52% à 0,96 euro) alors que le titre évolue à de très bas niveaux depuis le mois d'octobre.
Air Liquide a résisté (+0,36% à 63,38 euros) après l'abaissement de la recommandation sur son titre à "conserver" contre "acheter" par la Société Générale.
Renault a fini en légère hausse (+0,29% à 18,89 euros) profitant d'un relèvement de la recommandation sur son titre à "surpondérer" contre "souspondérer" par la banque américaine Morgan Stanley.
En revanche, Michelin (-3,23% à 40,79 euros et Peugeot (-1,69% à 13,34 euros) ont terminé en nette baisse.
De son côté, ArcelorMittal a reculé de 4,05% à 18,71 euros après être monté en flèche depuis le début de la semaine.