Le préfet de Guyane, Jean-Pierre Laflaquière, s'est déclaré "surpris" jeudi soir que les élus signataires du protocole d'accord avec l'Etat pour une baisse supplémentaire du prix des carburants n'aient pas appelé à la levée des barrages comme prévu par ce texte.
S'adressant à la presse à la préfecture, le protocole d'accord à la main, le préfet de Guyane s'est dit "surpris" et "choqué" que "les présidents (DVG) de la région et du département ainsi que le représentant de l'association des maires", signataires du protocole d'accord avec l'Etat, "n'aient pas respecté l'article 7 de l'accord qui prévoyait que les signataires appellent à la levée immédiate du barrage dès la signature du protocole" d'accord.
"Je lance un appel à la raison. Ces blocages ont suffisamment duré. Ca génère des dégats irrémédiables pour l'économie guyanaise. Cela a des conséquences pour l'ensemble des familles. Il est grand temps que tout cela s'arrête conformément à ce que prévoit l'accord signé en présence des représentants d'associations de consommateurs et de socio-professionnels qui ont assisté aux dix heures de négociation", a déclaré M. Laflaquière.
S'adressant à la presse à la sortie de la préfecture, Antoine Karam et Alain Tien-Liong, présidents de la région et du département, n'ont pas appelé à la levée des barrages, a constaté le correspondant de l'AFP sur place.
Juste avant la signature de cet accord, Jean-Claude Ringuet, représentant d'une association de consommateurs qui a assisté à la journée de négociations, s'était adressé à la presse pour indiquer que la levée des barrages dépendait d'un arrêté du préfet baissant l'essence de 20 centimes supplémentaires pour arriver "aux 50 centimes" demandés au début du conflit.
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo avait déjà arraché une première baisse de 30 centimes aux pétroliers.
Avant cette baisse, le prix du litre de super avait atteint 1,77 euro.