La Bourse de Paris était en nette hausse jeudi dans les premiers échanges, le CAC 40 gagnant 1,80%, dans un marché qui attend la décision de la BCE sur son taux directeur, rendue à la mi-journée.
A 09H44 (08H44 GMT), l'indice vedette prenait 57,02 points à 3.223,67 points après avoir brièvement gagné plus de 2%. Il avait terminé dans le vert mercredi, en hausse de 0,44% après avoir évolué en repli la plus grande partie de la séance, dans un marché très attentiste avec de faibles volumes d'échanges.
Londres progressait de 1,36%, Francfort de 1,94% et l'Eurostoxx 50 de 1,55%.
La Bourse de New York a également connu une séance hésitante la veille, clôturant en nette hausse tandis que Tokyo a accusé une baisse jeudi de 1,00%.
Les investisseurs attendent avec impatience la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait abaisser une nouvelle fois son principal taux directeur, une décision prévue à 12H45 GMT.
La plupart des économistes anticipent une réduction de 0,5 point de pourcentage du taux actuellement fixé à 3,25%, mais une baisse un peu plus accentuée n'est pas exclue.
"Nous pensons que la BCE, retrouvant une marge de manoeuvre grâce au net ralentissement de l'inflation, pourrait baisser son taux directeur jusqu'à 75 points de base afin de faire face à l'accentuation des signes de ralentissement de l'activité", estime Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC Securities.
La Banque d'Angleterre, qui a commencé une réunion de deux jours, devrait, quant à elle, très probablement diminuer son taux directeur fixé à 3% d'un demi-point ou un point de pourcentage.
La place parisienne progresse alors que l'ENVIRONNEMENT économique reste très dégradé, les mauvaises nouvelles s'accumulant sans aucune éclaircie à l'horizon.
Le Livre Beige de la Réserve fédérale américaine (Fed) a indiqué mercredi que l'activité économique américaine avait "faibli" en octobre et novembre.
Par ailleurs, le secteur automobile américain continue de susciter des inquiétudes.
La Maison Blanche s'est montrée ouverte à l'idée d'une aide aux constructeurs américains supérieure à 25 milliards de dollars (19,8 milliards d'euros).
En revanche, l'agence de notation financière Moody's a dégradé les notes principales de GM et Chrysler dans la catégorie "Ca", traduisant un possible défaut de paiement, et maintenu celles de Ford en "Caa1", guère plus élevée.
Peugeot (+0,14% à 14,67 euros) et Renault montaient avant l'annonce du plan anti-crise par le président français Nicolas Sarkozy qui pourrait comporter une prime à la casse.
BNP Paribas était en hausse (+2,20% à 41,34 euros). La Commission européenne a autorisé mercredi le rachat partiel de Fortis, à condition que cette dernière cède une de ses filiales présente dans le secteur des cartes de crédit en Belgique et au Luxembourg.
EDF gagnait du terrain (+1,03% à 44,80 euros). Le groupe d'électricité a confirmé jeudi l'augmentation de 20% du coût de construction de l'EPR de Flamanville (Manche), à 4 milliards d'euros contre 3,3 milliards prévus initialement.