Le plan, très attendu, de relance de l'économie que présentera jeudi Nicolas Sarkozy sera le temps fort de la semaine politique.
"J'annoncerai le 4 décembre prochain un plan de soutien très puissant à l'activité économique", a déclaré vendredi le chef de l'Etat, alors que le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE est repassé au-dessus de deux millions en octobre, avec un bond de 46.900 personnes en un mois sur fond d'aggravation de la crise.
L'accent sera donné "sur le soutien à l'investissement des entreprises, garant durable de créations d'emplois", selon la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui estime que les mesures porteront sur une vingtaine de milliards d'euros.
Une partie d'entre elles seraient déjà connues, comme la réduction de taxe professionnelle sur les nouveaux investissements des entreprises (environ 1 milliard) ou la "prime de Noël" majorée. Une extension du "bonus écologique" pour les voitures propres serait à l'étude.
Seraient aussi envisagés un remboursement accéléré des sommes dues par l'Etat aux entreprises (TVA, impôt sur les sociétés), une "prime à la casse" pour relancer les achats d'automobiles ou la majoration du prêt à taux zéro pour l'accession au logement.
M. Sarkozy a également évoqué un "plan de relance des infrastructures", qui consisterait en accélération de programmes déjà prévus (routes, ferroviaire, etc.) pour aider le BTP.
Autre volet attendu de ce plan, l'aide aux ménages et chômeurs touchés par la crise.
Selon le Premier ministre François Fillon, l'idée est "d'aider ceux qui se trouvent momentanément en difficulté, privés d'emplois, à faire une formation nouvelle, à se réorienter vers de nouveaux emplois".
Mercredi, veille de la présentation de ce plan, Nicolas Sarkozy pourrait annoncer des mesures pour lutter contre la grande pauvreté, lors d'un déplacement en province, en pleine polémique sur l'hébergement des sans abri déclenchée par le décès de six SDF.