La Bourse de New York se maintenait en hausse mercredi à la mi-séance, soutenue par les nouvelles annonces du président élu américain Barack Obama, précisant son plan de bataille contre la crise: le Dow Jones gagnait 0,43% et le Nasdaq 2,23%.
Vers 17H20 GMT, le dow jones industrial average (djia) prenait 36,08 points à 8.515,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,72 points à 1.497,45 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait quant à lui de 0,53% (4,56 points) à 861,95 points.
Malgré cette reprise du marché actions, le marché obligataire, jugé plus sûr, continuait de s'envoler à des sommets. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,992%, contre 3,092% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,529%, contre 3,632% la veille.
Mardi, Wall Street avait hésité, les mesures de soutien au crédit annoncées aux Etats-Unis étant compensées par la volonté de nombre d'opérateurs de prendre des bénéfices, notamment sur les valeurs technologiques: le Dow Jones avait gagné 0,43% et le S&P 500 0,66%, tandis que le Nasdaq perdait 0,50%.
En nette baisse à l'ouverture, les indices ont refait le terrain perdu, le Dow Jones se hissant dans le vert lors d'une nouvelle conférence de presse de Barack Obama. Il a annoncé la nomination de l'ancien président de la réserve fédérale américaine Paul Volcker à la tête d'une nouvelle équipe de conseillers économiques chargée de trouver des solutions à la crise.
"Il y a une bonne impression générale quant à l'économie: Barack Obama sélectionne une bonne équipe de conseillers économiques, avec un bon secrétaire au Trésor (ndlr: Timothy Geithner), et prépare un plan de relance solide", a expliqué Art Hogan, analyste pour la banque Jefferies.
Selon l'analyste, le volume d'échanges restait cependant extrêmement réduit, avant un jour férié, Thanksgiving, pour lequel le marché restera fermé.
Vendredi, la Bourse sera ouverte pour une séance raccourcie mais de nombreux intervenants feront le pont.
En début de séance, la tendance avait été plombée par une salve d'indicateurs économiques, "tous mauvais", selon Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Particulièrement attendus alors que la période des achats pour les fêtes débute vendredi, les chiffres de dépenses de la consommation des ménages américains ont révélé un recul en octobre d'une ampleur plus vue depuis 2001.
Les autres statistiques n'ont rien révélé de plus rassurant: ventes de logements neufs au plus bas depuis 1991, activité industrielle dans la région de Chicago au plus bas depuis 1982, chute des commandes de biens durables.
Et si le nombre de nouveaux chômeurs indemnisés la semaine dernière a reculé par rapport aux records de la semaine précédente, il est resté au-dessus de la barre des 500.000.
Après avoir plombé le marché mardi, les valeurs technologiques ouvraient la marche: l'équipementier Cisco gagnait 3,71% à 15,95 dollars, Microsoft 1,40% à 20,27 dollars, Apple 3,26% à 93,76 dollars et Google 1,80% à 287,13 dollars.
Dans le secteur financier, le géant bancaire Citigroup, sauvé ce week-end par le gouvernement, continuait de rebondir, en hausse de 10,53% à 6,72 dollars. JPMorgan Chase reculait en revanche de 1,21% à 29,41 dollars, pâtissant de commentaires négatifs de la banque Credit Suisse ainsi que de l'influente analyste d'Oppenheimer, Meredith Whitney.
Le titre du géant canadien des télécoms BCE, coté sur le New York Stock Exchange, s'effondrait de 36,16% à 19,97 dollars. Le cabinet comptable KPMG a émis des doutes mercredi sur sa solvabilité, ce qui pourrait compromettre son rachat par des fonds pour 52 milliards de dollars canadiens.
Le fabricant de matériel agricole John Deere cédait 1,85% à 32,49 dollars. Il a indiqué s'attendre à des ventes stables en 2009 en raison du ralentissement économique.