Les marchés européens sont attendus en léger repli après leur violent rebond de lundi. En Europe, les investisseurs réagiront au retrait de l'offre de rachat de BHP Billiton sur Rio Tinto. A Paris, le groupe d'assurance Axa a abaissé sa prévision de résultat opérationnel 2008. Sur le plan des statistiques économiques, les investisseurs seront attentifs aux Etats-Unis à l'indice Case-Schiller sur les prix de l'immobilier pour septembre à 15h00 et à l'indice confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois de novembre à 16 heures.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une immense bougie blanche de 240 points, comblant le gap baissier de jeudi dernier. L'analyse japonaise des chandeliers indique que les forces acheteuses ont repris le contrôle du marché. Toutefois, la tendance générale reste toujours orientée à la baisse. Pour le moment, il ne s'agit que d'un rebond technique. L'absence de volume sur le CAC 40 (à peine 4.8 milliards d'euros) milite encore pour une certaine prudence. De plus, restant toujours fortement corrélé à Wall Street, l'indice parisien marquera certainement le pas : en effet, pour des raisons calendaires (Thanksgiving jeudi), les indices américains devraient observer une phase de temporisation. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay reste neutre sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
INTER PARFUMS
Le groupe de parfums Inter Parfums a confirmé son objectif de chiffre d'affaires autour de 260 millions d'euros pour l'exercice 2008, sur la base d'une activité jugée «très satisfaisante». Inter Parfums juge que l'année se termine sur de nombreux motifs de satisfaction, avec notamment notamment de bons résultats pour les parfums Burberry et Lanvin. La direction rappelle également que le niveau d'activité est largement supérieur aux prévisions pour les parfums Van Cleef & Arpels.
LDLC
Le groupe LDLC a présenté lundi soir ses résultats du premier semestre, faisant état d'un résultat net part du groupe de 0,36 million d'euros égal au chiffre dégagé sur la même période l'an dernier. Le chiffre d'affaires ressort en hausse de 4,3% à 71,20 millions d'euros, contre 68,29 millions d'euros l'an dernier. Le groupe souligne que cette évolution de l'activité s'accompagne d'une progression de près de 6 de la marge brute. «Représentant 16,5% du chiffre d'affaires, cette marge brute reste parmi les plus élevées du secteur», se félicite le groupe.
LVMH
LVMH a annoncé lundi le versement d'un acompte sur dividende de 0,35 euro par action au titre de l'exercice 2008. Cet acompte sera mis en paiement le 2 décembre 2008. Le détachement de l'acompte interviendra le 27 novembre 2008 au matin. Début octobre, LVMH publiait un chiffre d'affaires neuf mois de 12 milliards d'euros, en hausse de 4,5%. La croissance organique s'est établie à 10%.
REMY COINTREAU
Au premier semestre, clos fin septembre, Rémy Cointreau a réalisé un résultat net part du groupe de 48,3 millions d'euros contre 38,1 millions d'euros, un an plus tôt. Son résultat opérationnel courant s'est élevé à 62,5 millions d'euros, en progression de 4,2% sur une base organique. «Ce premier semestre a été marqué par l'amélioration de la rentabilité du champagne, la bonne progression des cognacs très haut de gamme ainsi que la croissance soutenue de l'activité sur les marchés émergents, notamment Chine et Russie», a expliqué le groupe de spiritueux.
Les chiffres macroéconomiques
A 8h45, les investisseurs prendront connaissance de l'enquête de conjoncture dans l'industrie en France pour le mois de novembre.
Aux Etats-Unis, la nouvelle estimation du PIB du troisième trimestre sera publiée à 14h30, l'indice Case-Schiller sur les prix de l'immobilier pour septembre à 15h00 et l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois de novembre à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,2846 face au billet vert.
Hier à Paris
Le repli des places européennes avait été violent la semaine dernière, leur rebond ne l'a pas été moins aujourd'hui. Le bon accueil réservé au plan de soutien du géant bancaire américain en difficulté Citigroup, dont l'action flambe de plus de 60% à Wall Street, a catapulté l'indice CAC 40 bien au-delà du seuil symbolique des 3000 points. Les valeurs cycliques (Alstom, ArcelorMittal…) ont été favorisées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 10,03% à 3172,11 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 9,63% à 3012,13 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette hausse, accroissant leurs gains en seconde partie de séance. Les investisseurs ont embrassé avec enthousiasme le plan de soutien du gouvernement au géant bancaire en difficulté, Citigroup (CITI). L'action de ce dernier s'est envolée de près de 60%, entraînant dans son sillage l'ensemble du secteur. Ce plan a provoqué des rachats à bon compte et des rachats de positions vendeuses. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 4,93% à 8443,39 points. Le nasdaq composite s'est adjugé 6,33% à 1472,02 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.