Le père de Liliane Bettencourt était lui même chercheur, côtoyant Paul Langevin, Irène et Frédéric Joliot-Curie ou encore Jean Perrin. Baignée dans cet univers, elle raconte s'être intéressé très tôt à la recherche. « Auprès de lui, j'ai appris que la recherche est la vraie source du progrès. Nous vivons dans un monde plein d'incertitude, mais la recherche est porteuse d'espoir. […] La recherche est un mouvement, une ardeur... »
Interrogée sur le manque de moyens dont disposent les chercheurs français, souvent contraints à l'exil, la femme considérée comme la plus riche du monde estime qu' « on ne peut pas tout attendre du budget de la France ». A ce titre, « les soutiens privés doivent être les bienvenus. Il faut les encourager. Mais attention ! Pour que cela marche il faut absolument que les chercheurs gardent leur liberté. »
« La crise est une leçon »
Liliane Bettencourt est par ailleurs revenue sur la crise, qui « pourrait peut être nous faire mesurer certaines choses » : « Tout, dans notre société, est devenu trop facile. Tout va trop vite, sauf peut-être l'essentiel - comme la recherche médicale. Je crois aussi que le monde financier est allé trop loin. […] La crise est une leçon. »
Concernant son engagement personnel, Liliane Bettencourt a créé, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller. Dotée d'un budget de 180 millions d'euros, cette institution est aujourd'hui la toute première fondation philanthropique privée de France.
Reconnue d'utilité publique le 22 décembre 1987, elle a pour vocation d'encourager ceux qui entreprennent dans les domaines des sciences, de l'art et de l'action sociale.