L'Etat devrait "stabiliser" sa dette à l'égard de la Sécurité sociale à quelque trois milliards d'euros à fin 2008, un montant comparable à celui annoncé fin 2007, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère du Budget.
"C'est un effort extrêmement important que nous faisons pour éviter de reconstituer une dette vis-à-vis de la Sécurité sociale. Souvenez-vous, l'an dernier, cette dette avait augmenté de 1,7 milliard d'euros après un remboursement exceptionnel de 5,1 milliards", a affirmé mercredi le ministre du Budget Eric Woerth.
"Cet effort se prolonge, au-delà, dans l'apurement d'une partie des dettes anciennement constituées auprès de plusieurs régimes de Sécurité sociale (caisse de retraite de la SNCF notamment)", a-t-il ajouté dans son intervention devant la commission des finances de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances rectificative ("collectif budgétaire") pour 2008.
Le gouvernement va apurer quelque 750 millions d'euros de dettes antérieures à 2007, compenser à hauteur de 150 millions d'euros les exonérations sur les rachats de jour de RTT prévues par la loi du 8 février 2008 sur le pouvoir d'achat et ouvrir 770 millions de crédits nouveaux pour limiter "la reconstitution de dettes", a précisé le ministère à l'AFP.
Après ces opérations, la dette de l'Etat à l'égard de la Sécurité sociale devrait se "stabiliser" fin 2008 à un niveau comparable à celui annoncé fin 2007, à savoir quelque trois milliards d'euros, contre près de sept milliards fin 2006, a souligné le ministère.
Plusieurs syndicats appellent régulièrement l'Etat à apurer totalement cette dette et, notamment, à compenser intégralement les exonérations de charges patronales afin d'éviter qu'elle se reconstitue.