
Le président français Nicolas Sarkozy s'est réjoui de la proximité des propositions européennes et russes sur la réforme de la finance internationale au menu du sommet du G20 ce week-end à Washington, vendredi lors d'un sommet UE-Russie à Nice.
"Je crois pouvoir dire là aussi que les propositions russes, techniques, financières, économiques, sont de grande qualité et qu'elles se rapprochent beaucoup des propositions européennes", s'est félicité M. Sarkozy en rendant compte des travaux du sommet.
"Je suis très satisfait de voir qu'il y a une volonté de la Fédération de Russie que du sommet de Washington sortent des décisions fortes", a ajouté le président en exercice de l'Union européenne.
"Je le redis une nouvelle fois, ça ne doit pas être un sommet pour rien (...) la crise financière est d'une très grande gravité. Les mesures que nous avons prises ont permis de stabiliser les choses, on n'en est pas encore sorti mais il faut changer les choses, il faut les changer durablement, structurellement", a-t-il poursuivi.

"Nous avons parlé de cette crise financière et nous saluons l'engagement de la Russie et du président (russe Dmitri) Medvedev pour la recherche de solutions globales pour des questions globales", a pour sa part souligné le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Le chef de l'Etat russe a lui aussi estimé que Moscou et l'UE allaient défendre à Washington des "positions pratiquement identiques" sur les réformes de l'architecture financière internationale.
Il a également rejoint le président Sarkozy sur la nécessité d'organiser un deuxième sommet au mois de février, une fois le président élu américain Barack Obama installé à la Maison Blanche.
S'il s'est déclaré partisan d'une réforme de l'architecture financière internationale, le président George W. Bush s'est fermement opposé jeudi à toute refonte totale du système.
Les Etats-Unis ont ainsi accueilli fraîchement la proposition européenne de confier au Fonds monétaire international (FMI) un rôle central dans la nouvelle architecture mondiale, ne plaidant que pour un renforcement limité de sa capacité à prévenir les crises.