Wal-Mart (- 0,62% à 52,04 dollars) a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à sa politique de prix bas mais révisé à la baisse ses objectifs annuels en raison de l'évolution rapide des taux de change. Au troisième trimestre, le numéro un mondial de la grande distribution a dégagé un résultat net en hausse de 10% à 3,14 milliards de dollars, ou 0,80 dollar par action. Par action, le bénéfice des opérations continues est ressorti à 0,77 dollar.
Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient 0,76 dollar. Sur la période, le chiffre d'affaires a progressé de plus de 7% à 97,6 milliards.
Les ventes de Wal-Mart ont affiché une nette résistance par rapport à la concurrence, ce que certains attribuent à la stratégie de prix bas sur de nombreux produits pratiquée par le groupe.
Côté perspectives, Wal-Mart a revu à la baisse ses prévisions de résultats pour l'ensemble de l'exercice 2008. Le groupe table sur un bénéfice par action des opérations continues compris entre 3,42 et 3,46 dollars, contre une précédente prévision comprise entre 3,43 et 3,50 dollars. Le consensus s'établissait à 3,49 dollars. Une baisse expliquée par le groupe par les «évolutions rapides» des parités de change.
Pour le quatrième trimestre, la compagnie s'attend à un BPA des opérations continues compris entre 1,03 et 1,07 dollar, en-deçà du 1,11 dollar anticipé par les analystes.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution alimentaire
Selon une étude menée par TNS Worldpanel, Leclerc a conforté sa position de leader français de la grande distribution durant le premier semestre. Sa part de marché a légèrement progressé (+0,1%) pour s'établir à 16,1%. Le groupement a bénéficié des actions de son dirigeant, Michel-Edouard Leclerc, qui s'est associé au débat public sur le pouvoir d'achat. Les lancements de deux sites internet ("www.quiestlemoinscher.com" et "www.mon-pouvoir-dachat.com") ont été combinés avec des actions de promotions. Les investissements publicitaires de son concurrent, Carrefour, n'ont pas empêché la part de marché de ce dernier de s'éroder de 0,2 point sur un an à 13,3% à fin juin 2008. Ce sont surtout les enseignes de hard-discount qui tirent leur épingle du jeu : sur un an, à mi-juin, leur part de marché a gagné 0,4 point pour atteindre 13,9%, au détriment de la grande distribution traditionnelle. Néanmoins, facteur préoccupant, les grandes surfaces alimentaires ont subi un recul de 1,4% de leurs ventes en volume, au premier semestre, du fait de l'inflation. Certains distributeurs (Carrefour, Système U et Monoprix) ont donc choisi de baisser leurs prix pour contrer cette tendance. Carrefour vient ainsi de réduire jusqu'à 20% les prix de 300 produits (alimentaires et autres) à travers une opération intitulée " prix pouvoir d'achat ".