Wall Street devrait ouvrir sur une note incertaine. Les investisseurs essayent toujours d'évaluer l'ampleur du ralentissement mondial et son impact sur l'économie américaine alors que l'avenir de l'industrie automobile domestique suscite chaque jour davantage d'inquiétudes. Aucune statistique n'affectera la décision des agents aujourd'hui mais la mise à jour du plan Paulson sera suivie avec attention. Sur le front des valeurs, Best Buy est attendu en forte baisse après un profit warning. A 15h, les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 cédaient respectivement 5,5 et 12 points à 888 et 1211 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en baisse alors que le ralentissement économique continue de dégrader les résultats et les perspectives des sociétés américaines. La chaîne de cafés, Starbucks, et le conglomérat, Tyco, en ont respectivement apporté la preuve. Symptôme de cette inquiétude au sujet de la conjoncture économique, le cours du brut est repassé sous les 59 dollars. L'annonce de nouvelles mesures pour les propriétaires immobiliers en difficulté n'a pas permis de renverser la vapeur. Le Dow Jones a clôturé en repli de 1,99% à 8693,36 points. Le Nasdaq Composite a cédé 2,22% à 1580,90 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication d'importance n'est attendue.
Les valeurs à suivre
AMERICAN EXPRESS
En proie à un ralentissement des dépenses des consommateurs, American Express réclamerait une aide publique, selon les sources du Wall Street Journal. Le quatrième émetteur de cartes de crédit des USA souhaiterait obtenir environ 3,5 milliards de dollars de fonds publics. Le groupe n'a pas souhaité commenter cette information pour l'instant.
GENERAL MOTORS
General Motors souhaiterait monter au capital de sa coentreprise de production d'utilitaires détenue avec le premier constructeur automobile chinois SAIC Motor et Liuzhou Wuling Automobile. C'est en tout cas ce que rapporte le China Business News. Le géant de Détroit détient actuellement 34% dans SAIC-GM-Wuling, tandis que SAIC en possède 50,1%. La participation des groupes étrangers dans des coentreprises automobiles chinoises est limitée à 50%. Par ailleurs, Nancy Pelosi a annoncé qu'elle travaillait à une proposition de loi sur le sauvetage des constructeurs automobiles nationaux, qui pourrait être approuvée la semaine prochaine. La présidente de la Chambre américaine des représentants souhaiterait amender le plan Paulson qui s'applique notamment aux banques.
Google a annoncé qu'il avait ajouté l'image et la voix à son système de messagerie sur Internet, Gmail. «Les entreprises disséminées à travers les continents et les fuseaux horaires souhaitent plus de collaboration de face à face avec leurs employés, mais dans le climat économique actuel, elles cherchent de réduire leurs dépenses de voyage et d'informatique», a souligné le géant de l'Internet.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.