Le gouvernement tchèque a approuvé mercredi une version actualisée du Plan national de passage à l'euro sans date précise pour l'adoption de la monnaie commune, a annoncé l'office du gouvernement à Prague.
La date d'entrée dans la zone euro dépendra de l'évolution économique, selon ce document.
L'échéance de 2012 a été plusieurs fois évoquée par le gouvernement du Premier ministre libéral Mirek Topolanek qui a remis à l'an prochain toute décision à ce sujet en évoquant le contexte économique défavorable.
Le gouvernement souhaite obtenir une baisse du déficit des finances publiques au-dessous de 1% du PIB à partir de 2012, selon ce plan national actualisé.
"L'économie tchèque se trouvait au sommet du cycle économique vraisemblablement en 2007", indique le document qui prévoit une croissance de 4,4% en 2008, de 3,7% en 2009 et de 4,4% en 2010.
Le document s'inquiète en particulier de l'impact du vieillissement de la population sur les finances publiques, avec un possible déséquilibre entre retraités et actifs.
Les entrepreneurs tchèques ont protesté immédiatement contre le fait que le cabinet n'avait toujours pas fixé de date pour l'euro.
"Nous voulons que le gouvernement ne mette pas la tête dans le sable", a déclaré le chef de la chambre de commerce tchèque, Petr Kuzel, cité par l'agence CTK.
"Les avantages de l'adoption dans les plus brefs délais de l'euro prévalent, sans tenir compte de la crise financière", a-t-il ajouté en écho des demandes insistantes des industriels tchèques.
La Slovaquie, issue tout comme la République tchèque de la partition à l'amiable de la Tchécoslovaquie en 1993, adoptera la monnaie commune à partir du 1er janvier 2009.
La République tchèque qui avait dans un premier temps envisagé la même échéance a, comme la Pologne et la Hongrie, reporté son entrée dans la zone euro.
Un premier Plan national de passage à l'euro avait été approuvé en avril 2007 par le gouvernement tchèque. Il prévoyait simplement un double affichage des prix cinq mois avant et douze mois après le jour J, pour empêcher une hausse injustifiée des prix.