L'Union nationale des Retraités et Personnes âgées (UNRPA) s'est félicitée lundi de l'annonce d'une hausse de 100 euros de l'aide à la complémentaire santé (ACS) pour les 60 ans et plus, mais a estimé que son montant restait trop faible.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé dimanche qu'elle allait augmenter de 100 euros l'ACS pour les personnes de 60 ans et plus, qui s'élèvera ainsi à 500 euros par an.
L'ACS vise à faciliter l'accès à une complémentaire santé pour les ménages qui, bien qu'ayant des revenus modestes, ne sont pas éligibles à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Elle est actuellement de 100 euros pour les moins de 25 ans, 200 euros pour les 25 à 59 ans, et 400 euros pour les 60 ans et plus.
"Que représentent 400 euros par an alors que les mutuelles ne cessent d'augmenter leurs tarifs, (...) et que plus de 3,5 millions de personnes âgées vivent avec moins de 800 euros par mois?", s'est interrogée dans un communiqué l'UNRPA, qui revendique 200.000 adhérents.
"Pour avoir une complémentaire correcte, les personnes âgées, qui ne bénéficient plus de la prise en charge de la part patronale payée par leur entreprise, doivent débourser entre 100 et 150 euros par mois, et parfois jusqu'à 200 euros", a estimé le directeur de l'UNRPA, Francis Guissard, interrogé par l'AFP.
L'association a par ailleurs regretté que le montant de l'ACS soit modulé en fonction de l'âge, estimant que cela allait "à l'encontre de la solidarité nationale".