Cisco Systems recule de 2,76% à 16,91 dollars et pèse sur le segment technologique après avoir dévoilé des perspectives de ventes très décevantes pour le trimestre en cours. Baromètre du secteur, le spécialiste des équipements de réseaux n'a pas échappé à la tempête financière qui a désormais contaminé l'économie au niveau mondial. Le patron de la firme américaine, John Chambers, a laissé entendre qu'il n'avait pas connu une incertitude aussi forte sur ses perspectives depuis l'éclatement de la bulle Internet.
Sur le trimestre qui a débuté fin octobre, Cisco Systems anticipe désormais une baisse de son chiffre d'affaires comprise entre 5% et 10%. Les ventes devraient donc ressortir entre 8,8 et 9,3 milliards de dollars, soit bien en dessous du consensus Thomson Reuters de 10,4 milliards de dollars.
Signe de la dégradation de la conjoncture, les commandes qui ont progressé de 7% en août ont reculé de 9% en octobre, a notamment indiqué le P-DG de Cisco, John Chambers. Il a également souligné qu'il s'agissait de la deuxième fois depuis le début de sa carrière qu'il était aussi peu confiant dans ses prévisions.
Au trimestre précédent, le spécialiste des équipements de réseau a dégagé un bénéfice net pratiquement stable de 2,2 milliards de dollars, soit 37 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 42 cents, soit 3 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes. Le chiffre d'affaires a atteint 10,3 milliards de dollars, en progression de 8,1%.
Commentant cette publication, le P-DG de Cisco a déclaré : «Nous sommes l'un des premiers grands groupes de haute technologie à publier des résultats trimestriels qui intègrent octobre. (…) L'ENVIRONNEMENT a changé radicalement au cours des deux derniers mois, avec la crise financière en septembre et la crise économique qui est devenue plus apparente au niveau mondial en octobre».
(C.J)
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Equipementiers télécoms
Gartner considère que le recul du prix de vente moyen des mobiles va se généraliser sur le plan mondial pour 2008. C'est pourquoi, si les volumes devraient croître de 11% cette année, la progression en valeur du marché devrait se limiter à 9%. Dans cet environnement extrêmement concurrentiel, le développement de l'offre dans les services est la stratégie adoptée par certains pour dynamiser leur activité. Ainsi, face au ralentissement des ventes de modèles milieu ou haut de gamme, son domaine de prédilection, Sony Ericsson mène une offensive dans la musique, tel son concurrent Nokia (avec le portail Ovi). Le groupe devrait signer un accord avec la première major, Universal Music, pour avoir accès à son catalogue. Un peu auparavant, le fabricant avait annoncé la commercialisation d'une nouvelle plate-forme (PlayNow Arena) proposant de la musique, des jeux, et de la vidéo accessibles depuis ses mobiles.