Le président PS de la commission des Finances à l'Assemblée Didier Migaud a déploré jeudi que le gouvernement ne tire "aucune conclusion de ses révisions à la baisse des prévisions de croissance".
"Il ne change en effet rien à sa coûteuse et inefficace politique de baisse ciblée des impôts à travers le paquet fiscal", écrit le député PS dans un communiqué.
"Il ne renonce pas à réduire les budgets du logement et de l'emploi ou bien ceux de l'éducation nationale et des collectivités locales", ajoute-t-il.
La France table désormais sur une croissance comprise "dans une fourchette de 0,2% à 0,5%" en 2009 contre 1% à 1,5% dans le projet de budget 2009 présenté fin octobre à l'Assemblée, a déclaré jeudi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, devant le Sénat.
Le déficit public s'établira à 3,1% du Produit intérieur brut (PIB) l'année prochaine, ce qui placera la France en infraction avec les règles européennes issues du traité de Maastricht.
Cette révision "demeure moins pessimiste que les prévisions de la Commission européenne", commente encore M. Migaud, pour qui l'objectif d'équilibre des comptes publics en 2012 est "désormais totalement caduc".
"Plus que jamais, c'est d'un autre modèle de développement dont la France a besoin, un modèle fondé notamment sur la progression du pouvoir d'achat par l'augmentation des salaires et des pensions, la maîtrise des loyers et des charges de transport", conclut le député socialiste.