La ministre de l'Economie Christine Lagarde a salué mercredi l'élection "symboliquement extraordinaire" de Barack Obama aux Etats-Unis et tout en estimant qu'"il ne (fallait) pas soulever trop d'espérance", notant que le nouveau président américain devra faire face "à une situation sur le plan financier et économique extrêmement détériorée".
"Je serais très étonnée qu'il ne souhaite pas avancer dans la même direction que nous : c'est-à-dire plus de supervision, des marchés organisés (...), pas de produits financiers à risque et puis pas d'acteurs financiers qui opèrent (...) sans surveillance", a-t-elle ajouté.
La ministre a par ailleurs estimé que l'arrivée au pouvoir d'un représentant d'une minorité s'était déjà "un peu produite en France" avec l'élection de Nicolas Sarkozy.
"C'est symboliquement extraordinaire de voir un représentant d'une minorité prendre les commandes d'un pays qui est la première puissance économique, la première puissance militaire au monde", a déclaré la ministre sur France 2.
Interrogée sur la probabilité qu'un fait similaire survienne en France, Mme Lagarde a estimé que "quelque part, ça s'est un peu produit" avec l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
"Le président de la République aujourd'hui, à plusieurs reprises, a indiqué qu'il était lui-même le représentant d'une minorité", a-t-elle expliqué.
Nicolas Sarkozy possède des origines hongroises par son père et s'est par le passé présenté comme un président "à moitié magyar".