Yahoo! (+5,09% à 14,03 dollars) a bondi en dehors de la zone rouge à la suite de l'annonce de l'abandon du partenariat avec Google (- 2,82% à 356,59 dollars) dans la publicité sur Internet. Depuis le début de la semaine, des rumeurs contradictoires circulaient à ce sujet. Le «Wall Street Journal» a successivement annoncé son abandon, puis la présentation d'une version remaniée aux autorités américaines de la concurrence. Confronté aux inquiétudes de ces dernières et d'annonceurs, Google veut ainsi éviter une bataille juridique sans fin. La spéculation sur le devenir de Yahoo! peut reprendre.
En juin, Yahoo! et Google avaient annoncé la signature d'un accord commercial. Il prévoyait l'utilisation par le premier du programme AdSense du second pour ses sites et celui de ses partenaires. On rappellera qu'AdSense permet d'associer des publicités qui correspondent aux recherches sur le Web effectuées par un internaute.
Ce partenariat aurait pu permettre de pallier à une des faiblesses de Yahoo! qui génère beaucoup moins de chiffre d'affaires par recherche sur Internet. L'accord, d'une durée initiale de 4 ans et pouvant être prolongé jusqu'à 10 ans, devait ainsi générer 800 millions de dollars de recettes supplémentaires pour le moteur de recherche.
«Nous estimons que l'accord aurait été bon pour les éditeurs, les annonceurs et les utilisateurs, mais aussi, bien s-r, pour Yahoo! et Google. Pourquoi ? Parce qu'il aurait permis à Yahoo! et à ses partenaires pour présenter des annonces plus pertinentes pour les recherches qui ne génèrent actuellement peu ou aucune publicité. De meilleures annonces sont plus utiles pour des utilisateurs, plus efficaces pour des annonceurs et ont plus de valeur pour des éditeurs», a expliqué Google.
L'hypothèse d'une fusion entre Yahoo! et Microsoft pourrait retrouver une nouvelle jeunesse. Affaire à suivre...
(C.J)
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Internet - FAI et sites internet
En France le nombre d'abonnés à l'Internet haut débit ne cesse de se développer. Fin juin, selon les chiffres du régulateur des télécoms (Arcep), il s'élevait à 16,7 millions, dont 15,875 millions à l'ADSL. Sur un an, l'accroissement du nombre d'abonnés est de 2,5 millions, soit une progression de 18%. Parmi les foyers français équipés d'Internet, un nombre croissant est séduit par les « box », permettant d'accéder à l'Internet ADSL. Selon une étude Médiamétrie, 10,5 millions de foyers sont équipés d'une box ADSL en France. Ce chiffre a bondi de 36% en un an. Toujours selon cette étude, la majorité (58%) des détenteurs du boîtier ne l'utilisent que pour l'Internet et le téléphone, 29% profitent également de la télévision et seuls 10% ne s'en servent que pour l'accès Internet. Parmi les fournisseurs d'accès à Internet, Iliad, le troisième acteur avec sa filiale Free, devrait détrôner SFR de la seconde position dès septembre, grâce aux 900000 abonnés d'Alice qu'il a récemment racheté. Iliad a enregistré de bons résultats durant le premier semestre : son chiffre d'affaires a augmenté de 20,6% à 692,2 millions d'euros. Il a un programme d'investissement ambitieux. Il consacrera un milliard d'euros au réseau de fibre optique d'ici à 2012, dont 300 millions à 400 millions au cours de la période 2008-2009. Iliad est également candidat à la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération.