Les marchés européens devraient ouvrir en légère hausse, dans le sillage des faibles gains enregistrés hier (avec un gain symbolique de 0,15% pour le CAC 40) et de la hausse de Wall Street. Outre le nouveau repli des cours du pétrole (le baril de brut léger américain se négocie à 64,12 dollars seulement), cette séance devrait être rythmée par les nombreux indicateurs économiques attendus aujourd'hui. Les investisseurs devraient prêter une attention toute particulière à la première estimation de l'inflation en zone euro pour le mois d'octobre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie noire de 161 points, après la formation du gap haussier et du morubozu blanc de la veille. L'analyse japonaise des chandeliers n'apporte pas d'information particulière sur cette séance. Dans un contexte toujours aussi volatil, le CAC 40 alterne entre signal positif et négatif : faut-il retenir que la tendance générale reste orientée à la baisse, ou bien que l'indice parisien a développé au cours des derniers jours une figure de retournement appelée communément wedge (biseau) ? C'est cette dernière lecture graphique qui requiert les faveurs de DayByDay. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay devient positif sur le CAC 40 pour viser la résistance à 3550 points.
Les valeurs à suivre
DREAMNEX
Dreamex a réalisé sur les neuf premiers mois de l'année 2008 un chiffre d'affaires de 53,479 millions d'euros, en croissance de 97%. Ce chiffre d'affaires intègre sur toute la période l'activité du groupe Enjoy, acquis en avril dernier, a précisé le leader européen de l'Internet de charme. Le chiffre d'affaires consolidé au 30 septembre intégrant l'activité du groupe Enjoy à partir de fin avril s'établit à 43,789 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe sur le troisième trimestre s'élève à 17,782 millions d'euros, en croissance de 85% par rapport à 2007.
L'OREAL
L'Oréal a réalisé sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 12,912 milliards d'euros, en hausse de +4,4% à données comparables (+7,4% à taux de change constants, +2,2% à données publiées). Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du numéro un mondial des cosmétiques est ressorti à 4,266 milliards d'euros, en hausse de 3,4% en données publiées. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 4,352 milliards. Face à un net ralentissement de certains marchés, le groupe a révisé à la baisse ses objectifs 2008.
LAGARDERE
Lagardère a publié un chiffre d'affaires consolidé neuf mois de à 6,042 milliards d'euros, en baisse de 2,8 % en données brutes, équivalent à une augmentation de 4,1% à données comparables. L'écart entre la décroissance du chiffre d'affaires publié et la croissance à données comparables s'explique par l'effet des variations de périmètre et par un effet de change défavorable. Malgré un ENVIRONNEMENT caractérisé par une forte volatilité et une absence de visibilité, Lagardère a confirmé l'objectif de croissance du résultat opérationnel courant Média (Resop).
THALES
Thales a publié aujourd'hui ses résultats, rapportant des revenus consolidés de 8,30 milliards d'euros, contre 8,19 milliards d'euros sur la même période l'an passé. Ces résultats font ressortir une variation organique de 7% mais une baisse de 1% par rapport aux données detraitées. Le groupe a confirmé viser une croissance organique de son chiffre d'affaires de 6% en 2008, et a estimé que sa prévision de marge à 7,25% était réalisable.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à 11h de la première estimation de l'inflation pour le mois d'octobre en zone euro ainsi que du marché de l'emploi pour le mois de septembre en zone euro.
A 13h30, seront dévoilés le revenu et consommation des ménages pour le mois de septembre aux Etats-Unis ainsi que l'indice des prix PCE pour le mois de septembre dans la même zone.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago pour le mois d'octobre aux Etats-Unis ainsi que l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le moiss d'octobre aux Etats-Unis seront publiés à 16h.
Hier à Paris
Après une ouverture en hausse dans le sillage des places asiatiques, le marché parisien a connu une séance mitigée, oscillant entre hausse et baisse. La place parisienne, pénalisée par le recul de plusieurs poids lourds (GDF Suez, Total, Sanofi), a effacé ses gains avant de s'enfoncer dans le rouge dans l'après-midi. A noter le net recul du baril de brut léger américain, qui a cédé 3,56% à 65,12 dollars. Le CAC 40 a toutefois terminé la journée dans le vert, avec une hausse de 0,15% à 3 407,82 points tandis que l'Eurofirst 80 s'accordait 0,41% à 3 196,43 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé en nette hausse au lendemain de l'abaissement des taux de la Fed, soutenu notamment par le PIB américain du troisième trimestre, qui est ressorti moins faible que prévu. Toujours sur le plan macro-économique, les statistiques hebdomadaires du chômage sont apparues stables ; une perspective rassurante pour les investisseurs. Quelques résultats de sociétés, supérieurs aux attentes, ont également soutenu la tendance. A la clôture, le Dow Jones gagnait 2,11% à 9 180 points tandis que le Nasdaq s'accordait 2,49% à 1 698 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.