La Bourse de New York limitait ses gains mardi à la mi-séance après l'annonce d'un effondrement de la confiance des consommateurs américains à un niveau jamais vu: le Dow Jones gagnait 1,72% et le Nasdaq 0,90%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) prenait 140,74 points à 8.316,51 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 13,55 points, à 1.519,45 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait quant à lui de 1,31% (11,16 points), à 860,08 points.
Lundi, Wall Street avait terminé en forte baisse, après avoir évolué en yo-yo tout au long de la séance: le Dow Jones avait perdu 2,42%, le Nasdaq 2,97% et le S&P 500 3,18%.
En hausse de plus de 300 points au début des échanges, l'indice vedette de Wall Street a effacé une partie de ses gains après l'annonce que le moral des consommateurs américains avait plongé en octobre.
A 38,0 points, contre 61,4 points en septembre, leur niveau de confiance a atteint un niveau jamais vu depuis la création (en 1985) de cet indice et ressort bien inférieur aux attentes des analystes.
"L'effondrement de la confiance est directement liée à la perception des conditions économiques et devrait conduire les ménages à garder leurs portefeuilles fermés", a prévenu l'économiste Joel Naroff.
"La confiance est au plus bas, mais pouvait-on s'attendre à autre chose?", s'est interrogé de son côté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Selon lui, le marché serait également affecté par les chutes des banques Goldman Sachs (-6,51% à 86,83 dollars) et Morgan Stanley (-12,89% à 11,96 dollars). La première aurait subi des pertes en raison de l'envolée boursière de l'action Volkswagen, selon des rumeurs de marchés, et la deuxième pâtissait des déboires de Mitsubishi UFJ Financial Group.
La banque japonaise, qui a récemment déboursé 9 milliards de dollars pour acheter 21% de Morgan Stanley, a annoncé une augmentation de capital de 990 milliards de yens (8 milliards d'euros) pour faire face à la crise.
Mais la place new-yorkaise restait portée "par l'idée que le marché devait rebondir après avoir plongé de 14% sur les cinq dernières séances", a noté Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Pour Joseph Hargett, de Schaeffers, les investisseurs "saluent le début de la réunion" de deux jours de la banque centrale américaine, qui doit rendre mercredi son verdict de politique monétaire. Les économistes tablent sur une nouvelle baisse de son taux directeur.
Wall Street suivait ainsi le chemin tracé par les principales Bourses mondiales, qui évoluaient dans le vert mardi.
L'avionneur Boeing gagnait 4,91% à 44,44 dollars: il est parvenu à un accord avec le syndicat des mécaniciens IAM qui, s'il est approuvé par la base, mettra fin à une grève coûteuse qui durait depuis début septembre.
Les constructeurs automobiles Ford et General Motors avançaient respectivement de 6,32% à 2,16 dollars et de 8,81% à 5,93 dollars. La Maison Blanche a estimé qu'ils pourraient bénéficier du plan de sauvetage destiné au secteur financier, indiquant que des discussions étaient en cours avec le Trésor.
Les valeurs de l'énergie rebondissaient avec le baril de pétrole, ExxonMobil prenant 4,84% à 69,29 dollars.
Le groupe de cosmétiques Estée Lauder (+1,75% à 33,16 dollars) a annoncé un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes du marché, mais a prévenu que le ralentissement économique aurait un impact sur ses ventes.
En revanche, le fabricant d'électroménager Whirlpool chutait de 16,47% à 41,79 dollars. Il va porter à 5.000 le nombre de ses suppressions d'emplois prévues d'ici la fin 2009 en raison d'un net ralentissement de la demande pour ses produits en Amérique du nord et en Europe.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,797%, contre 3,729% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,129%, contre 4,105% la veille.