Les marchés européens devraient ouvrir en nette baisse dans le sillage des places asiatiques. Les investisseurs s'inquiètent de la contagion de la crise qui touche de plus en plus de pays émergents. Le FMI est ainsi venu au secours de l'Ukraine et de la Hongrie. Cette semaine, les investisseurs vont être confrontés à une nouvelle salve de publications de résultats trimestriels. L'agenda économique est également très chargé avec la décision de la Fed sur ses taux d'intérêt mercredi - une baisse est attendue - et la première estimation de la croissance américaine au troisième trimestre, jeudi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un petit corps blanc muni d'une mèche basse de 192 points et précédé d'un gap baissier. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile que les forces vendeuses conservent le contrôle du marché. L'inscription d'un nouveau plus bas annuel à 2959.29 points et surtout la violente sortie baissière du triangle ne laissent planer aucun doute : la tendance de l'indice parisien est -et reste- baissière. Aucun signe de retournement n'apparaît pour le moment. Pour les heures de cotation à venir, même si un rebond intraday reste possible, le bureau d'études DayByDay émet un avis négatif sur le CAC 40 avec comme objectif la zone de supports de mai 2003 comprise entre 2904 et 2808 points.
Les valeurs à suivre
ARCHOS
Archos, leader technologique des Tablettes Internet Multimédia, a réalisé de janvier à septembre 2008, un chiffre d'affaires de 59,3 millions d'euros contre 70,2 millions d'euros pour la même période en 2007, en retrait de 15%. Après un premier trimestre satisfaisant avec une croissance de 9% à période comparable, l'activité sur le deuxième trimestre a connu une forte décroissance de 30%, le lancement des produits GPS n'ayant pas compensé le ralentissement soudain du marché, a indiqué le groupe dans un communiqué.
EGIDE
Egide a essuyé une perte de 0,9 million d'euros au premier semestre 2008 contre une perte de 3,3 millions d'euros au premier semestre 2007. Le groupe a enregistré une perte opérationnelle de 0,4 million d'euros, contre une perte de 3,1 millions d'euros au premier semestre 2007. «La forte croissance du chiffre d'affaires (+20% à 15,4 millions), la maîtrise des rendements et de la
productivité ainsi que la réduction des charges fixes ont permis d'améliorer très significativement les résultats du premier semestre 2008 par rapport à ceux du semestre équivalent de 2007», a expliqué Egide.
MEILLEUR TAUX
Le chiffre d'affaires du troisième trimestre de Meilleur Taux s'est élevé à 10,5 millions d'euros, en retrait de 22% par rapport à la même période de l'exercice précédent, soit, sur les neuf premiers mois de l'année, un recul de l'activité de 17% à 31,1 millions d'euros. "L'activité du troisième trimestre 2008 continue de pâtir de l'ENVIRONNEMENT macro économique incertain (...). Le manque de visibilité incite les acheteurs à la prudence en entretenant l'espoir d'une baisse future des prix de l'immobilier et d'un accès à de meilleures conditions de crédit", a expliqué le groupe.
PEUGEOT/RENAULT
Rien ne va décidément plus pour l'industrie automobile française. Renault et PSA ont lancé tous deux un profit warning. Peugeot prévoit désormais un recul de 3,5% de ses ventes mondiales et une marge opérationnelle consolidée autour de 1,3 % cette année, alors qu'il tablait auparavant sur une marge de 3,5%. De son côté Renault a reconnu qu'il n'atteindrait pas 4,5% de marge en 2008. « La crise est là », a concédé Patrick Pélata, le directeur général de Renault. A la Bourse de Paris, l'action Peugeot a chuté de près de 11% en une semaine, Renault de 22%.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour le mois d'octobre à 10 heures et les ventes de logements neufs aux Etats-Unis pour le mois de septembre à 15 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,2462.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont évité le pire car les pertes sont restées contenues aux Etats-Unis. L'indice CAC 40 a perdu plus de 10% en cours de séance. Chaque jour qui passe confirme la gravité de la récession. Des sociétés dans des secteurs aussi variés que l'automobile (Renault, Peugeot…) ou la technologie (Microsoft) ont ainsi abaissé leurs prévisions de résultats. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 3,54% à 3193,79 points après être repassé sous les 3000 points pour la première fois depuis le 2 juin 2003. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 4,70% à 2964,50 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a fini en nette baisse même si ses pertes sont moins importantes que celles des places asiatiques et européennes. Les investisseurs s'inquiètent de l'ampleur et de la durée de la récession et de son impact sur les comptes des sociétés. Les indices ont également été minés par des ventes forcées, notamment en provenance de hedge funds en raison de demandes de remboursement actuelles ou anticipées. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 3,59% à 8378,95 points et perdu 5,35% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a cédé respectivement 3,23% et 9,31% à 1552,03 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.