Microsoft (-0,31% à 22,25 dollars) s'en sort avec les honneurs malgré la révision en baisse de ses objectifs annuels. L'action du numéro un mondial des logiciels surperforme l'indice Dow Jones qui cède 4,10% à 8334,99 points. Etant donné la détérioration récente du climat économique, il ne s'agit que d'une demi surprise. En effet, comme le souligne Cowen & Co, Microsoft représente une part trop importante du marché pour passer au travers du ralentissement général.
Pour son exercice clos fin juin 2009, la firme fondée par Bill Gates table désormais sur un bénéfice par action compris entre 2 et 2,1 dollars, contre de 2,12 à 2,18 dollars auparavant. Le chiffre d'affaires est attendu entre 64,9 et 66,4 milliards de dollars et non plus entre 67,3 et 68,1 milliards de dollars.
Selon un scénario déjà évoqué par maintes sociétés, la firme de Redmond (Washington) a connu un ralentissement à la fin du trimestre. Le fabricant de la XBox 360 attend désormais une poursuite de cette tendance, enterrant au passage son hypothèse d'une amélioration de l'économie au second semestre.
Pour affronter ce contexte économique plus difficile, le directeur financier du groupe, Chris Liddell a annoncé une réduction des dépenses opérationnelles comprise entre 400 et 500 millions de dollars. Le firme compte limiter la croissance de ses effectifs, réduire ses investissements dans les centres de données et économiser sur les frais généraux, notamment les frais de voyage.
Au premier trimestre, clos fin septembre de son exercice 2008/09, le groupe a pourtant réalisé une performance supérieure aux attentes. Son bénéfice net s'est élevé à 4,37 milliards de dollars, soit 48 cents par action, contre 4,29 milliards de dollars, ou 45 cents par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un BPA de 47 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 9% à 15,06 milliards de dollars.
(C.J)
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Google vient de lancer son propre navigateur Internet, nommé « Chrome ». Celui-ci concurrence directement le logiciel Internet Explorer, développé par Microsoft, qui détient une part de marché supérieure à 70% dans le monde, devant Firefox de la fondation Mozilla (20%) et Safari d'Apple (6%). Face à cette offensive, le leader mondial des logiciels ne reste pas inactif. Après le rachat manqué de Yahoo, il a annoncé la reprise de Greenfield Online, qui possède le comparateur de prix Ciao.com. Microsoft espère ainsi renforcer sa présence dans la publicité en ligne. De plus, en juillet dernier, il a regroupé dans 22 pays ses activités grand public, liées au système d'exploitation Windows, et Internet (navigateur, moteur de recherche, publicité en ligne...) au sein d'une unique division, " Consumer & Online ". L'objectif affiché est de concentrer les efforts du groupe sur la marque Windows, dont l'image a été détériorée par les faiblesses de la dernière version Vista.